Barack Obama s'est exprimé jeudi soir depuis la Maison Blanche, soit à 2h30 heure suisse. Il a annoncé qu'il avait autorisé des frappes militaires ciblées dans le nord de l'Irak, notamment pour éviter le massacre de civils par les djihadistes de l'Etat islamique.
"J'ai autorisé des frappes ciblées si nécessaire pour aider les forces irakiennes qui se battent pour protéger les civils qui sont coincés", a déclaré le président des Etats-Unis. "Nous pouvons agir, de façon responsable et prudente, pour éviter un éventuel acte de génocide", a-t-il ajouté.
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Pas de troupes au sol
Les combattants sunnites se sont rapprochés d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, où se trouve un consulat américain.
Barack Obama a toutefois assuré qu'il ne laisserait pas les Etats-Unis se faire entraîner "dans une autre guerre en Irak", réaffirmant qu'il n'enverrait pas de troupes au sol, deux ans et demi après le retrait des soldats américains du pays.
agences/br/jgal
L'euro et le dollar décrochent face au yen
L'euro et le dollar ont soudainement décroché vendredi matin face au yen, alors que le président américain Barack Obama a annoncé avoir autorisé des frappes militaires ciblées en Irak.
Peu après cette annonce, faite vers 10H30 heure Tokyo et précédée de rumeurs dans les médias, le billet vert se situait à 101,91 yens, contre environ 102,10 yens une heure et demie plus tôt. L'euro est quant à lui passé sous la barre des 136 yens, au plus bas depuis fin novembre 2013, alors qu'il était encore à 136,40 en début de matinée.
La monnaie japonaise a tendance à servir de valeur refuge lors des périodes de crise en Occident.
Le Conseil de l'ONU "scandalisé"
Signe de la vaste mobilisation internationale, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit "scandalisé" par l'avancée des jihadistes, lors d'une réunion convoquée en urgence jeudi soir à New York.
Les 15 pays membres ont apporté leur soutien à Bagdad dans sa lutte contre l'Etat islamique et invité "la communauté internationale à soutenir le gouvernement et le peuple d'Irak et à faire tout ce qui est possible pour aider à soulager les souffrances de la population".
Selon le patriarche chaldéen Louis Sako, 100'000 chrétiens ont été poussés sur les routes "avec rien d'autre que leurs vêtements sur eux" après la prise de Qaraqosh et d'autres villes de la région de Mossoul. A l'instar de Barack Obama, Mgr Sako a dit redouter un "génocide".
Des vivres largués pour les déplacés
L'armée américaine a procédé à des largages d'aide humanitaire dans le nord de l'Irak pour venir en aide aux populations déplacées par la progression des djihadistes de l'Etat islamique. Un haut responsable du département de la Défense l'a annoncé jeudi, avant que le président Barack Obama ne s'exprime sur le sujet.
Les Etats-Unis ont parachuté jeudi de la nourriture et de l'eau à des "milliers d'Irakiens" menacés par l'Etat islamique à Sinjar, bastion de la minorité yazidie. Les populations chassées ces derniers jours se retrouvent piégées, sans eau ni nourriture, dans les montagnes désertiques environnantes.