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Human Rights Watch prône un embargo sur les armes au Soudan du Sud

Le conflit a chassé de chez eux plus de 1,5 million de Sud-Soudanais. [AFP - CHARLES LOMODONG]
Le conflit a chassé de chez eux plus de 1,5 million de Sud-Soudanais. - [AFP - CHARLES LOMODONG]
Alors que la probabilité est faible qu'un gouvernement de transition soit formé d'ici dimanche au Soudan du Sud, l'ONG Human Rights Watch appelle à un embargo sur les armes dans un rapport publié vendredi.

Les forces qui s'opposent dans le Soudan du Sud devraient être sanctionnées et soumises à un embargo sur les armes, a affirmé Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié vendredi qui fait état "d'actes d'une extraordinaire cruauté".

"Les massacres de civils généralisés, souvent en fonction de leur appartenance ethnique, les destructions à grande échelle et le pillage des propriétés privées, ont caractérisé ce conflit", est-il indiqué.

Exode

Le conflit, qui oppose l'armée loyale au président Salva Kiir de la communauté dinka, à une rébellion des Nuer menée par son ancien vice-président Riek Machar, a chassé de chez eux 1,5 million de Sud-Soudanais, fait des milliers, voire des dizaines de milliers de morts, et exacerbé les antagonismes entre les ethnies du pays.

"Les crimes commis contre les civils dans le Soudan du Sud au cours des derniers mois, les crimes ethniques, résonneront pendant des décennies", a déclaré le responsable de HRW en Afrique, Daniel Bekele.

afp/jgal

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Vers un ultimatum international

Des négociations officielles sous l'égide de l'organisation est-africaine Igad (Ethiopie, Kenya, Djibouti, Ouganda) qui sert de médiation dans le conflit, ont repris lundi en Ethiopie mais les chefs des forces belligérantes se sont à peine rencontrés. En vertu d'un accord signé le 10 juin, les deux camps ont jusqu'au 10 août pour former un gouvernement de transition.

Les médiateurs ont averti qu'ils seraient tenus pour responsables d'une poursuite de la guerre civile dans le plus jeune Etat du monde, désormais menacé de famine.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a averti jeudi que la communauté internationale s'orientait vers "un ultimatum final" à l'encontre des belligérants, au sortir de sa rencontre avec le président Salva Kiir à Washington.