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Les Etats-Unis interviennent en Irak pour la première fois depuis 2011

Irak: les Etats-Unis interviennent avec des frappes militaires
Irak: les Etats-Unis interviennent avec des frappes militaires / 19h30 / 1 min. / le 8 août 2014
Peu après avoir été autorisées par le président américain Barack Obama, des frappes militaires d'une durée indéterminée ont débuté vendredi contre des positions de l'Etat islamique en Irak.

Les Etats-Unis se sont impliqués vendredi dans le conflit en Irak. Ils ont bombardé des positions de djihadistes menaçant le Kurdistan irakien et parachuté des vivres aux civils en fuite.

"Le président n'a pas fixé de date spécifique de fin" de cette opération militaire, a déclaré Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain. Il a précisé qu'un "conflit militaire prolongé impliquant les Etats-Unis" était exclu et réaffirmé que l'envoi de troupes au sol était catégoriquement exclu.

Une pièce d'artillerie visée

Selon le Pentagone, deux chasseurs bombardiers ont frappé vers midi une pièce d'artillerie de l'Etat islamique (EI) qui avait visé des forces kurdes à Erbil. Quelques heures plus tard, d'autres raids ont visé "des terroristes" puis un convoi et un mortier près d'Erbil.

Barack Obama avait annoncé jeudi avoir autorisé des frappes ciblées pour contrer l'avancée des djihadistes dans le nord du pays et empêcher un "génocide potentiel" des minorités religieuses assiégées.

agences/jgal/gchi

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L'ONU prépare un corridor humanitaire

Les Nations unies ont de leur côté annoncé qu'elles travaillaient à l'ouverture d'un corridor humanitaire dans le nord de l'Irak pour évacuer les civils menacés par les djihadistes.

"Maintenant que les frappes aériennes ont commencé, l'ONU en Irak prépare de toute urgence un corridor humanitaire pour permettre d'évacuer" les civils, a assuré Nickolay Mladenov, le représentant spécial de l'ONU à Bagdad.

La Grande-Bretagne va elle parachuter "au cours des prochaines 48 heures" des vivres aux populations menacées par l'avancée des djihadistes, a annoncé vendredi le ministre de la Défense, Michael Fallon.

Des compagnies ne survolent plus le pays

L'Agence fédérale de l'aviation (FAA) a interdit vendredi aux avions commerciaux américains de survoler l'Irak. La compagnie britannique British Airways a pris la même décision.

La FAA a cité des "situations potentiellement dangereuses créées par le conflit armé" entre les militants de l'EI et les forces de sécurité irakiennes comme la principale raison pour cette interdiction jusqu'à nouvel ordre.

L'Irak se trouve sur le chemin que peuvent emprunter les longs courriers entre l'Europe et le Moyen-Orient ou l'Asie.

"D'énormes changements" attendus

Le chef de l'armée irakienne Babaker Zebari a estimé que les forces fédérales et les forces kurdes allaient pouvoir reprendre rapidement de vastes pans de territoire aux djihadistes grâce aux frappes américaines.

"Il va y avoir d'énormes changements sur le terrain dans les prochaines heures", a déclaré le général Zebari.

Le Conseil de l'ONU "scandalisé"

Signe de la vaste mobilisation internationale, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit "scandalisé" par l'avancée des jihadistes, lors d'une réunion convoquée en urgence jeudi soir à New York.

Les 15 pays membres ont apporté leur soutien à Bagdad dans sa lutte contre l'Etat islamique et invité "la communauté internationale à soutenir le gouvernement et le peuple d'Irak et à faire tout ce qui est possible pour aider à soulager les souffrances de la population".