Le "Premier ministre" de la république autoproclamée de Donetsk a déclaré samedi être prêt à un cessez-le-feu si l'armée ukrainienne cesse son offensive. Ce bastion des séparatistes pro-russes est "encerclé" et au bord, selon lui, d'une "catastrophe humanitaire".
Si l'armée ukrainienne devait poursuivre son offensive, Alexandre Zakhartchenko a promis que les insurgés se battraient "pour chaque mètre de notre terre".
Donetsk, la plus grande ville du bassin minier du Donbass (un million d'habitants avant les hostilités) est depuis plusieurs jours le théâtre d'intenses combats entre les séparatistes et les forces ukrainiennes.
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agences/mac
Moscou propose son aide
Au cours d'une réunion d'urgence à l'ONU vendredi, la Russie a proposé de mener une "mission humanitaire" ou de créer des couloirs humanitaires pour venir en aide à la population de l'est de l'Ukraine. Washington a rejeté la proposition.
Le président américain Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron ont affirmé que toute mission "humanitaire" russe en Ukraine serait "injustifiée et illégale".
Les autorités ukrainiennes ont elles accusé la Russie d'avoir voulu intervenir militairement sous prétexte humanitaire, ce que Moscou a démenti.
13 soldats ukrainiens tués
En 24 heures, les forces ukrainiennes ont déploré 13 victimes, a indiqué samedi un porte-parole militaire.
L'armée avait fait état vendredi de 15 morts dans ses rangs.
Lougansk aussi concernée
A Lougansk, autre grande ville sous contrôle séparatiste, les autorités locales ne cessent également de mettre en garde contre une possible "catastrophe humanitaire". Eau, électricité et approvisionnement alimentaire sont coupés.
Le président ukrainien Petro Porochenko s'est dit prêt à accepter une mission humanitaire à Lougansk à condition qu'elle soit internationale, non armée et passe par des postes-frontières contrôlés par Kiev.
La place du Maïdan démantelée à Kiev
La police avait échoué, la population l'a fait: plusieurs centaines d'Ukrainiens ont démonté samedi les barricades et tentes qui occupaient toujours la place du Maïdan de Kiev, près de six mois après la chute du président Viktor Ianoukovitch.
Le déblaiement s'est déroulé au milieu de bagarres et de pneus en feu.