Le président irakien Fouad Massoum a chargé lundi Haïdar al-Abadi de former le nouveau gouvernement. Cette annonce est intervenue peu après qu'Haïdar al-Abadi eut été choisi par l'Alliance nationale, le bloc parlementaire chiite, comme son candidat au poste de Premier ministre.
"Le pays est entre vos mains", a déclaré Fouad Massoum à Haïdar al-Abadi, peu après que ce dernier a été choisi à la place du sortant Nouri al-Maliki, en poste depuis 2006.
Soutien américain
Haïdar al-Abadi a désormais 30 jours pour former un cabinet. Les Etats-Unis lui ont aussitôt apporté leur soutien en l'appelant à "former un gouvernement (d'union) aussi vite que possible".
Sa coalition ayant remporté les législatives d'avril, Nouri al-Malik estimait être le mieux placé pour un 3e mandat, mais il était critiqué de toutes parts pour sa politique confessionnelle, qui a aliéné la minorité sunnite, et pour son autoritarisme, même si un grand nombre d'officiers de l'armée le soutiennent.
agences/fxl
Nouri al-Maliki rejette la nomination
Le Premier ministre sortant irakien Nouri al-Maliki, qui briguait un 3e mandat, a jugé que la nomination lundi de son successeur constituait une violation de la Constitution, menée avec le soutien des Etats-Unis.
"Nous rejetons cette violation de la Constitution", a-t-il affirmé en faisant référence à la nomination de Haïdar al-Abadi comme nouveau chef du gouvernement.
Washington "s'est tenu aux côtés de ceux qui ont violé la Constitution", a-t-il ajouté dans un enregistrement diffusé à la télévision.