Un convoi humanitaire russe de 280 camions faisait route mardi vers l'Ukraine pour apporter une aide aux populations victimes des combats dans l'est du pays, selon les médias russes, en dépit des mises en garde occidentales contre toute intervention unilatérale russe chez son voisin.
Formant une colonne s'étalant sur plus de trois kilomètres, les camions sont partis tôt mardi depuis la base militaire d'Alabino, dans la banlieue de Moscou.
"Illégalité" de l'opération
Les véhicules, bénis à leur départ par un pope orthodoxe, sont attendus mercredi à la frontière avec l'Ukraine.
Mais le gouvernement ukrainien a prévenu qu'une telle aide n'était pas la bienvenue. Kiev accuse Moscou de soutenir militairement les insurgés, ce que dément le Kremlin, et l'Occident, les Etats-Unis en tête, ont mis en garde contre "l'illégalité" de toute opération unilatérale russe sur le territoire ukrainien.
afp/fxl
L'OSCE pas directement impliquée, selon Didier Burkhalter
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n'est pas directement impliquée dans cette opération humanitaire, a indiqué Didier Burkhalter mardi dans l'émission Forum de la RTS.
Le rôle de l'OSCE se borne à négocier un cessez-le-feu local pour permettre la distribution des biens humanitaires, qui devrait être effectuée par le CICR, a précisé le président en exercice de l'OSCE.
Toutefois, "les détails de cette opération sont encore peu clairs. A ma connaissance, il n'y a pas encore un accord suffisamment solide entre l'Ukraine et la Russie", a noté le président de la Confédération.
L'armée d'Ukraine prête à encercler Lougansk
L'armée ukrainienne s'apprête à encercler "définitivement" Lougansk, a pour sa part assuré mardi le service de presse de l'opération militaire ukrainienne menée dans l'est de l'Ukraine. "Les militaires ont l'intention de couper aux combattants les routes vers la Russie et encercler définitivement Lougansk", selon un communiqué.
A Lougansk, capitale régionale qui comptait 500'000 habitants avant les hostilités, les autorités dénoncent une situation "critique" depuis dix jours, alors que la ville n'a plus d'électricité, d'eau courante et que l'essence et les réserves de nourriture s'épuisent rapidement.