Le 14 août 2013, la mort au Caire d'au moins 700 manifestants a été une "tuerie de masse" qui "s'apparente probablement à un crime contre l'humanité", selon l'ONG Human Rights Watch (HRW).
Un mois après la destitution par le chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, du leader des Frères musulmans Mohammed Morsi, les soldats et policiers égyptiens ont mené une vague impitoyable de répression dans le pays.
Un recours à la force planifié
Présenté mardi à la presse, le rapport de HRW, qui cite plus de 200 témoins, assure que les forces de l'ordre ont "méthodiquement ouvert le feu sur des foules de manifestants s'opposant à l'éviction" de M. Morsi.
L'ONG accuse: "Il ne s'agissait pas seulement d'un cas de recours excessif à la force ou dû à un mauvais entraînement, c'était un acte de répression planifié au plus haut niveau du gouvernement égyptien, la plupart de ses responsables d'alors sont toujours au pouvoir en Egypte et devront en répondre". HRW réclame une enquête visant jusqu'à M. Sissi.
AFP/gdie