Des hommes armés et cagoulés ont assassiné mardi le chef de la police de Tripoli, le colonel Mohamed al-Souissi, dernier épisode en date de l'anarchie régnant en Libye, selon une source des services de sécurité. L'attaque n'a pas été revendiquée.
Mohamed al-Souissi avait participé à une réunion au Conseil municipal de Tajoura (banlieue-est) et était en route vers le centre de la capitale au moment de l'attaque, selon la même source.
Un pays en proie aux violences
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités de transition se montrent incapables de rétablir l'ordre et la sécurité dans un pays en proie à l'anarchie et à des violences meurtrières.
Elles ne parviennent notamment pas à contrôler les dizaines de milices armées formées par des ex-rebelles ayant combattu le régime Kadhafi et qui font toujours la loi dans le pays.
L'assassinat du chef de la police de Tripoli intervient sur fond d'affrontements meurtriers entre milices rivales pour le contrôle de l'aéroport de la capitale libyenne.
afp/gchi
Présidentielle au suffrage universelle
Par ailleurs, le Parlement libyen a approuvé mardi le principe de l'élection du prochain président de la république au suffrage universel direct.
Les députés et les pays occidentaux espèrent que cette décision va contribuer à mettre fin aux affrontements entre milices rivales.
Les élus se sont prononcés à une large majorité en faveur d'une élection au suffrage universel direct mais ils n'ont pas encore fixé la date du scrutin "en attendant d'avoir pu discuter de la crise en cours et d'avoir trouvé un moyen de stabiliser la situation", a déclaré un député.