Après avoir annoncé refuser l'entrée sur son territoire des quelque 280 camions du convoi humanitaire russe à destination de l'Est du pays, l'Ukraine a finalement modifié ses exigences.
Selon la demande de Kiev, la cargaison devrait être inspectée au poste-frontière notamment par des représentants de l'OSCE, avant de traverser le territoire ukrainien contrôlé par les rebelles. A Lougansk, l'aide devait être distribuée aux civils par la Croix-Rouge.
Inventaire fourni par les Russes
Les autorités russes ont fourni à l'Ukraine et au Comité international de la Croix-Rouge une "liste générale" des produits acheminés, a indiqué un porte-parole du CICR. Les camions contiendraient des bouteilles d'eau, des denrées alimentaires et des générateurs.
Un inventaire détaillé doit encore être effectué avant que l'organisation puisse en prendre possession. Le CICR souligne qu'un "nombre de problèmes importants doivent être clarifiés" entre l'Ukraine et la Russie, y compris les procédures de franchissement de la frontière et de contrôles douaniers.
Intensification des combats
Les combats entre armée régulière et insurgés s'intensifient dans l'est de l'Ukraine depuis quelques jours. Les dernières semaines ont vu l'armée enregistrer une série de succès et chasser les rebelles de plusieurs villes qu'ils contrôlaient.
Selon un décompte du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme, le nombre de victimes a presque doublé au cours des quinze derniers jours.
agences/mre
Lougansk sous pression
Lougansk, qui comptait 500'000 habitants avant les hostilités, se trouve dans une situation "critique". La ville n'a ni électricité ni eau courante depuis près de deux semaines et les réserves de nourriture et de médicaments s'épuisent.
Les habitants de Donetsk souffrent également d'importantes pénuries d'eau, de nourriture et d'électricité.
Douze nationalistes ukrainiens tués
Douze combattants nationalistes ukrainiens ont été tués dans une embuscade tendue par des rebelles séparatistes pro-russes mercredi dans l'est de l'Ukraine, a déclaré le porte-parole du groupuscule d'extrême droite, Secteur droit.
Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière pour ce groupe depuis le début des combats dans l'est.