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Le risque de transmission d'Ebola dans les avions est faible, selon l'OMS

La température d'un voyageur est contrôlée à son arrivée à l'aéroport d'Abidjan. [KEYSTONE - EPA/LEGNAN KOULA]
La température d'un voyageur est contrôlée à son arrivée à l'aéroport d'Abidjan. - [KEYSTONE - EPA/LEGNAN KOULA]
Les risques de transmission de la fièvre hémorragique Ebola dans les avions sont faibles, a affirmé jeudi l'OMS. Les compagnies aériennes peuvent voler vers les pays affectés en Afrique de l'Ouest.

"Les voyages aériens même à partir des pays touchés par l'Ebola ne représentent qu'un risque faible de transmission", a déclaré la doctoresse Isabelle Nuttall, directrice pour les capacités globales, alerte et réponse à l'OMS.

"A la différence de la grippe ou d'autres maladies, l'Ebola ne se transmet pas par l'air. Il faut un contact direct par l'intermédiaire des fluides corporels", a-t-elle précisé. "Il y a peu de chances qu'un tel contact direct ait lieu dans un avion", selon elle.

Pas de restrictions de vols

L'OMS continue de ne pas recommander de restrictions aux voyages dans la région. "Les compagnies aériennes peuvent voler vers ces pays. Une interruption des vols aurait un impact dramatique pour ces pays et il ne faut pas ajouter des difficultés économiques au fléau de la maladie", a affirmé la doctoresse.

Le dernier bilan de l'OMS fait état de 1069 morts. La Guinée a enregistré, à elle seule, 377 cas mortels. Le président guinéen a annoncé l'état d'urgence sanitaire.

La carte de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest:

agences/mre

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Mesures dans les aéroports

Des mesures ont été mises en place désormais dans les aéroports des pays touchés, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, pour interroger les passagers et savoir s'ils ont de la fièvre, ont vomi ou souffrent de diarrhée.

Si une personne en provenance des pays touchés vomit dans un avion ou se sent mal, le personnel de cabine doit l'interroger et elle doit subir un examen médical à son arrivée.

Si les médecins ont des doutes, tous les passagers de l'avion doivent être identifiés comme contacts et être suivis.

Impact économique redouté

L'épidémie d'Ebola risque d'avoir "de larges répercussions économiques et budgétaires" sur les pays de la région, a prévenu jeudi Moody's.

Ces Etats affichent des finances fragiles et sont très dépendants des matières premières. "Le déclenchement de l'épidémie risque d'avoir un impact financier direct sur les budgets des gouvernements via une augmentation des dépenses de santé", a indiqué l'agence de notation américaine dans une étude.

En dépit de l'annonce d'un plan d'assistance de la Banque mondiale de 200 millions de dollars pour enrayer la saignée des économies ouest-africaines, la Guinée et la Sierra Leone, dont les déficits budgétaires excèdent les 3% du produit intérieur brut, "vont aussi probablement voir leur budget se détériorer en raison de plus grandes dépenses de santé", a précisé Moody's.

Illustrant les répercussions économiques de la crise sanitaire, le géant de l'acier ArcelorMittal a annoncé qu'un chantier d'expansion d'une de ses mines de minerai de fer était fortement perturbé, à cause de sous-traitants qui ont préféré évacuer leurs employés.