Face à la progression de l'armée ukrainienne et des combats de plus en plus meurtriers jusque que dans le centre de Donetsk, Igor Strelkov, chef militaire des séparatistes pro-russes de l'est du pays a annoncé sa démission.
Il s'agit de la troisième démission en une semaine parmi les cadres de l'insurrection. Valery Bolotov, chef des séparatistes de la région de Lougansk, avait annoncé la sienne quelques heures plus tôt en raison de blessures l'empêchant d'assumer ses fonctions. Le 7 août, Alexandre Borodaï, son homologue à Donetsk, avait lui-aussi renoncé.
Avancée de l'armée ukrainienne
L'armée ukrainienne s'est félicitée jeudi d'avoir repris aux insurgés le village de Novosvitlivka, permettant de "couper la dernière connexion routière entre la ville de Lougansk et d'autres territoires contrôlés par les merenaires russes, en particulier le poste-frontière d'Izvaryne", a indiqué le porte-parole militaire ukrainien.
Depuis la Crimée, Vladimir Poutine a paru pour sa part mettre de l'eau dans son vin. Le président russe a déclaré que son pays était prête à se défendre mais que cela ne devait pas se faire au prix d'une confrontation avec le reste du monde.
agences/mre
Convoi humanitaire en attente
La route coupée par l'armée de Kiev est celle que devait emprunter le convoi d'aide humanitaire russe, qui était stationné jeudi en fin d'après-midi à Kamenensk-Chakhtinski, dans la région de Rostov, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne, selon les médias locaux.
L'Ukraine soupçonne que ce dernier ne serve de couverture à une éventuelle intervention russe. Un scénario qualifié "d'absurde" par Moscou, qui a appelé à un cessez-le-feu "urgent" pour assurer la sécurité de la mission.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué qu'un de ses représentants était entré en contact avec le chef du convoi russe, chargé, selon Moscou, notamment de plus de 1800 tonnes d'aliments et de médicaments, et a confirmé sa localisation.