Un homme armé d'un couteau a été abattu mardi par la police à Saint-Louis (Missouri), dont une des banlieues, Ferguson, est le théâtre d'émeutes urbaines depuis la mort d'un jeune Noir tué par un policier il y a 10 jours.
Le chef de la police de Saint-Louis a expliqué sur son compte Twitter que des policiers étaient intervenus après avoir reçu un appel au sujet d'un homme apparemment agité, muni d'un couteau et criant "Tuez-moi maintenant" en s'approchant de la patrouille.
"Les agents lui ont fait plusieurs sommations. Les agents ont eu peur pour leur sécurité et deux policiers ont fait usage de leur arme. Le suspect est décédé", a-t-il précisé.
"Les mains en l'air, ne tirez pas!"
Quelques personnes se sont rassemblées autour de la scène de crime délimitée par le ruban jaune de la police devant une épicerie de Saint-Louis en reprenant l'un des slogans des manifestants de Ferguson, "Les mains en l'air, ne tirez pas!".
Depuis la mort de Michael Brown, la ville de Ferguson est devenue le symbole des tensions raciales qui persistent dans la société américaine.
afp/ptur
Ferguson semble revenir à la normale
A Ferguson, les manifestations se sont poursuives dans la nuit de mardi à mercredi, mais dans un calme retrouvé pour la première fois depuis une dizaine de jours.
La présence policière est toujours très importante dans le centre. La police a annoncé mercredi avoir procédé à 47 arrestations dans la nuit.
Des volontaires nettoyaient les rues et effaçaient les traces des émeutes de la nuit, au cours de laquelle les agents anti-émeute ont tiré des grenades de gaz lacrymogène pour disperser la foule.
Les obsèques du jeune Noir abattu auront lieu lundi
Les obsèques de Michael Brown, jeune Noir abattu par un policier à Ferguson (Missouri), se dérouleront lundi prochain, a indiqué Benjamin Crump, l'un des avocats de la famille, sur son compte Twitter.
De son côté, Anthony Gray, également avocat de la famille du jeune homme de 18 ans, a précisé à la presse locale que les funérailles seront "publiques" et se dérouleront sous l'égide de "leaders nationaux" qu'il n'a pas identifiés.