Le cessez-le-feu globalement observé depuis le 11 août entre le Hamas et l'armée israélienne a été rompu mardi avec des tirs de roquettes sur Israël et des raids aériens sur la bande de Gaza qui ont fait au moins 20 morts du côté palestinien.
Parmi les victimes figurent la femme et une fille de Mohammed Deir, le chef militaire du Hamas, a annoncé tôt mercredi matin le numéro deux du bureau politique du Hamas.
Mohammed Deif bien vivant
Dans la journée, le Hamas a fait savoir que Mohammed Deif était bien vivant et toujours aux commandes après avoir été la cible d'une tentative d'élimination ciblée de la part d'Israël dans la bande de Gaza. "Il dirige les opérations militaires", a précisé l'organisation.
Israël a tenté cinq fois par le passé d'assassiner Deif, chef depuis 2002 de la branche armée du Hamas."Il mérite la mort comme Oussama Ben Laden, c'est une cible légitime et chaque fois que nous le pouvons, nous essayons de le liquider", a justifié le ministre israélien de l'Intérieur.
agences/asch
Menaces réciproques d'Israël et du Hamas
Un commandant du Hamas a déclaré mercredi que son mouvement avait "décidé de riposter à l'agression" d'Israël en faisant de l'aéroport Ben-Gourion une "cible d'attaque" .
Il a prévenu les compagnies aériennes internationales qu'elles ne devraient pas utiliser l'aéroport.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rétorqué en affirmant que "l'opération Bordure protectrice n'est pas terminée tant que nous n'aurons pas l'assurance de la sécurité des Israéliens".
"Si le Hamas tire, nous riposterons avec plus de force encore, et s'ils ne comprennent pas aujourd'hui, ils comprendront demain, et si ce n'est pas demain, ce sera après-demain", a-t-il poursuivi.
Négociations interrompues
La rupture du cessez-le-feu a stoppé les pourparlers en cours au Caire entre Israéliens et Palestiniens pour transformer cette pause en trêve prolongée: les émissaires israéliens rappelés par leur gouvernement ont repris le chemin d'Israël.
Les négociateurs palestiniens devaient quitter la capitale égyptienne mercredi matin. "Le cessez-le-feu est mort et Israël est responsable", a dit Azzam al-Ahmed, le chef de la délégation palestinienne qui participait au Caire aux négociations indirectes avec Israël.
"Nous partons demain, mais nous ne nous retirons pas des négociations", a-t-il ajouté, indiquant que les Palestiniens attendaient la réponse d'Israël à leur proposition de trêve des combats.