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Le meurtre présumé d'un journaliste américain en Irak indigne l'Europe

Reporter expérimenté âgé de 40 ans, James Foley était détenu depuis le 22 novembre 2012. [Keystone]
Onde de choc dans le monde après l'assassinat de James Foley en Irak / Forum / 4 min. / le 20 août 2014
Au lendemain de la mise en ligne d'une vidéo de la décapitation présumée d'un journaliste américain en Irak, Londres, Paris et Berlin ont réagi et annoncé diverses mesures.

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a interrompu mercredi ses vacances après l'annonce de l'exécution sommaire par l'Etat islamique (EI) du journaliste américain James Foley.

"Si c'est vrai, le meurtre de James Foley est choquant et pervers. Je vais présider aujourd'hui des réunions sur la situation en Irak et en Syrie", a écrit le Premier ministre sur Twitter.

De plus en plus de Britanniques en Irak

Rappelant que cette vidéo n'avait pas été authentifiée, le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond a, lui, estimé "qu'elle présentait toutes les caractéristiques laissant à penser qu'elle est authentique" et que le bourreau de James Foley s'exprimait en anglais avec un accent britannique.

"L'une des raisons pour lesquelles ce qui se passe en Syrie et en Irak représente une menace directe à notre sécurité nationale est la présence d'un nombre significatif de nos concitoyens dans ces pays", s'est-il alarmé.

agences/asch

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Deux ans de captivité

Journaliste freelance de 40 ans, James Foley était un reporter expérimenté, enlevé le 22 novembre 2012 en Syrie. Il avait notamment couvert le conflit en Libye avant de se rendre en Syrie, où il a couvert le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad pour de nombreux médias.

"James était un journaliste courageux, indépendant et impartial qui a été enlevé en novembre 2012 alors qu'il couvrait le conflit syrien. Ses reportages étaient reconnus et admirés par un large public", a salué le directeur de l'Agence France Presse.

Ban Ki-moon et John Kerry dénoncent un "crime abominable"

"Le secrétaire général condamne dans les termes les plus forts l'horrible assassinat du journaliste James Foley, un crime abominable qui souligne la campagne de terreur de l'Etat islamique (EI) à l'encontre du peuple d'Irak et de Syrie", a déclaré mercredi le porte-parole du secrétaire général des Nations unies.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a pour sa part qualifié l'EI de "visage du mal" qui doit être "détruit".

François Hollande veut une réunion sur l'EI

Le président français François Hollande proposera "prochainement" une conférence sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'Etat islamique, estimant que la situation internationale est "la plus grave" depuis 2001.

"Nous devons envisager une stratégie globale contre ce groupe qui s'est structuré, qui dispose de financements importants et d'armes très sophistiquées, et qui menace des pays comme l'Irak, la Syrie ou le Liban", estime le chef de l'Etat.

Réagissant à l'assassinat présumé de James Foley, le gouvernement français a estimé qu'on avait affaire à un "acte de barbarie qui utilise la peur et la menace"