François Hollande a lancé mercredi une contre-offensive en cette rentrée à haut risques pour l'exécutif socialiste. Le président français a dévoilé plusieurs initiatives et réformes, au risque de bousculer sa majorité. Il a martelé qu'il faut "aller plus vite et plus loin".
Lors du premier Conseil des ministres, il a réaffirmé le "cap" du pacte de responsabilité. Confronté à la dégradation de la conjoncture économique, il soutient ne pas avoir "perdu un seul instant".
Protection des salariés modestes
Le président français a annoncé deux réformes destinées aux salariés les plus modestes. L'une doit "rendre plus juste" le barème de l'impôt sur le revenu notamment pour les contribuables modestes et moyens.
L'autre va fusionner "la prime pour l'emploi et le RSA activité", afin de favoriser la reprise du travail et améliorer la rémunération des salariés précaires". Ces deux mesures devraient aboutir à "une amélioration du pouvoir d'achat équivalente à ce qui avait été prévu initialement".
ats/grin
Situation internationale
Dans un vaste tour d'horizon de la situation internationale qu'il juge "la plus grave" depuis 2001, François Hollande annonce par ailleurs qu'il proposera prochainement "une conférence sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'Etat islamique".
Interrogé sur la fin de non-recevoir opposée par l'Allemagne à ses appels à une réorientation des politiques européennes en faveur de la croissance et de l'emploi, il répond par le refus d'un "face à face" avec Berlin. "Il s'agit d'un débat européen", fait-il valoir.
Réforme politique
François Hollande a également réaffirmé sa volonté d'introduire une part de proportionnelle dans l'élection des députés, une de ses promesses de campagne.
"J'y suis prêt si une majorité peut s'accorder sur cette orientation" avec, de surcroît, "une réduction du nombre de parlementaires", a-t-il déclaré