Les météorologues prévoient des épisodes climatiques extrêmes
Alors que le sommet de l'Organisation météorologique mondiale s'achève jeudi à Montréal, les experts estiment que les épisodes climatiques extrêmes vont s'amplifier ces prochaines décennies.
Turbulences aériennes accrues, épisodes polaires et caniculaires toujours plus extrêmes, vagues géantes dans les océans: les spécialistes mondiaux du climat ont brossé un tableau apocalyptique de la météo des prochaines décennies lors d'un congrès international qui s'est conclu jeudi à Montréal.
D'une manière générale, relève Simon Wang, de l'Université Utah State, la hausse des températures va avoir "un effet d'amplification sur le climat tel qu'on le connaît actuellement".
Inondations et sécheresses plus fréquentes
"Les nuages vont se former plus facilement, plus rapidement et les pluies vont être plus fortes", engendrant notamment davantage d'inondations soudaines, note ce chercheur américain.
Les épisodes de grand froid, tel le vortex polaire qui s'est abattu cet hiver sur une grande partie de l'Amérique du Nord, seront plus marqués, plus extrêmes, tout comme les vagues de chaleur et les périodes de sécheresse, ajoute-t-il.
afp/mac
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Le réchauffement climatique établi
Près de 10 ans après l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto qui visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre, la question n'est plus d'établir si le réchauffement de la Terre va avoir lieu, mais comment il se manifestera.
La première décennie du XXIe siècle a vu la température moyenne de la surface de la planète augmenter de 0,47 degré celsius.
Or, une hausse de 1 degré génère 7% plus de vapeur d'eau dans l'atmosphère, et comme l'évaporation est le moteur de la circulation des flux dans l'atmosphère, une accélération des phénomènes météorologiques est à prévoir.
Hausse du niveau d'eau de 6 mètres
L'épaisse calotte glaciaire du Groenland a par ailleurs commencé à fondre et pourrait à terme, "pas avant le siècle prochain", engendrer une hausse de six mètres du niveau des océans, rappelle Eric Brun, chercheur chez Météo-France et auteur d'une récente étude sur le sujet.
Les transports aériens et maritimes touchés
Selon Paul Williams, météorologue à l'Université de Reading, le réchauffement climatique donne plus de forces aux jetstreams, ces vents importants où évoluent les avions de ligne. En conséquence, les turbulences seront deux fois plus fréquentes durant les vols.
Et pas question de se rabattre sur le transport maritime pour voyager en toute quiétude: il faut en effet s'attendre à des vagues monstrueuses sur les océans. "Les compagnies de transport maritime rencontrent toujours plus de vagues énormes", dont certaines font 40 mètres de hauteur, selon Simon Wang.