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Calme précaire au Liberia après des heurts liés à l'épidémie d'Ebola

Emeutes au Liberia
Emeutes dans un quartier populaire au Liberia / L'actu en vidéo / 37 sec. / le 21 août 2014
La situation était plus calme jeudi dans la capitale libérienne Monrovia au lendemain de heurts entre les habitants d'un quartier placé en quarantaine par les autorités et la police.

Un calme précaire prévalait jeudi dans la capitale libérienne Monrovia, un jour après des heurts entre les habitants de West Point et la police. Cette banlieue pauvre avait été mise en quarantaine par les autorités pour limiter la progression de l'épidémie d'Ebola.

Les incidents ont éclaté quand des policiers sont venus pour évacuer une représentante de l'Etat résidant dans le quartier avec sa famille. Après le recours au gaz lacrymogène pour disperser la foule, les soldats ont ouvert le feu, blessant quatre personnes.

Couvre-feu

Pour lutter contre la progression de l'épidémie, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a décrété mercredi un couvre-feu entre 21h00 et 06h00 du matin. Elle a aussi ordonné la fermeture de tous les centres de loisirs ainsi que de tous les vidéo-clubs à partir de 18h00.

L'assaut par des jeunes pendant le week-end d'un centre d'isolement pour malades d'Ebola à West Point avait augmenté le risque de nouvelles contaminations, en raison de la fuite de 17 patients, retrouvés depuis, et du pillage de draps et de matelas souillés.

agences/jgal

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La plus grave épidémie d'Ebola

L'épidémie d'Ebola, la plus grave depuis l'apparition de cette fièvre hémorragique en 1976, a fait au moins 1229 morts, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) arrêté au 16 août.

Sur 2240 cas confirmés, suspects ou probables, 466 se trouvent au Liberia, 394 en Guinée, 365 en Sierra Leone et quatre au Nigeria où une cinquième personne est décédée depuis.

Les fausses alertes se multiplient

Le médecin et la missionnaire américains contaminés au Liberia se sont rétablis. Ils ont été autorisés à quitter l'hôpital d'Atlanta, aux Etats-Unis, où ils ont bénéficié d'un traitement expérimental.

Un patient potentiellement exposé au virus a été mis à l'isolement à Sacramento, en Californie.

Dans le reste du monde, aucun cas de contamination hors d'Afrique n'a jusqu'à présent été identifié.

En Asie, un Birman de 22 ans de retour de Guinée et du Liberia, a été hospitalisé mardi à son arrivée à Rangoun.

Au Vietnam, deux Nigérians arrivant du Qatar ont été placés en isolement.

En Europe, deux alertes lancées mardi se sont révélées sans rapport avec Ebola. A Berlin, une Africaine souffre finalement de paludisme, tout comme un habitant du Pays basque espagnol de retour de Sierra Leone.

L'Afrique du Sud restreint son accès

L'Afrique du Sud va fermer ses frontières aux voyageurs venant de trois pays "à haut risque" touchés par le virus Ebola -Guinée, Liberia et Sierra Leone-, "sauf si le voyage est considéré comme absolument essentiel", a annoncé le gouvernement jeudi.

Les Sud-Africains sont priés de retarder les déplacements vers ces trois pays, tandis que les citoyens sud-africains qui voudraient en revenir devront remplir un questionnaire médical et éventuellement être soumis à un examen complet.

Le Kenya et le Cameroun ont déjà pris des mesures similaires ces derniers jours.