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La France a livré des armes aux rebelles syriens "pris en tenaille"

Des rebelles syriens doivent faire face aux brigades islamistes et aux forces du régime de Bachar al-Assad. [Hosam Katan]
Des rebelles syriens doivent faire face aux brigades islamistes et aux forces du régime de Bachar al-Assad. - [Hosam Katan]
La France a livré des armes il y a plusieurs mois à des rebelles syriens pris "en tenaille" entre le régime de Bachar al-Assad et l'Etat islamique, a déclaré jeudi François Hollande.

Des armes ont été livrées à des rebelles syriens par la France "il y a plusieurs mois, quand des rebelles syriens faisaient face à la fois aux armées du dictateur Bachar al-Assad et au comportement de ce groupe terroriste, l'Etat islamique", a déclaré François Hollande jeudi.

Le président français a précisé avoir pris cette décision "conformément" à ses "engagements" et "aux règles de l'Union européenne", affirmant que la France avait livré "un certain nombre de matériels autorisés à ces rebelles" syriens.

Coincés entre le régime et l'EI

"Aujourd'hui encore, c'est terrible ce qui se passe en Syrie", a-t-il poursuivi. Avec "d'un côté, l'Etat de Bachar al-Assad qui continue de pilonner et de massacrer, (de l'autre) l'Etat islamique et, au milieu, celles et ceux qui étaient supposés préparer l'avenir et qui sont pris en tenaille".

"Nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l'esprit démocratique", a estimé François Hollande. La France, a-t-il toutefois ajouté, ne peut "pas le faire seul" et "ça se fait en bonne intelligence avec l'Europe et les Américains".

agences/mre

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L'attaque au gaz du 21 août 2013 impunie

Un an après l'attaque chimique qui a fait des centaines de morts près de Damas, l'arsenal chimique syrien a été détruit, mais la justice n'a toujours pas été rendue aux victimes, a regretté jeudi Human Rights Watch.

Le 21 août 2013, une attaque au gaz sarin sur la Ghouta orientale et Moadamiyat al-Cham, deux bastions de la rébellion de l'est et du sud-ouest de la capitale syrienne, avait fait des centaines de morts.

Le régime accusé

"La justice reste hors d'atteinte pour les victimes de l'attaque à l'arme chimique", a indiqué HRW à l'occasion du premier anniversaire de cette attaque. Selon HRW, "les preuves disponibles suggèrent nettement que les forces syriennes ont mené les attaques, même si le gouvernement dément toute responsabilité".

Les Etats-Unis, qui évoquent un chiffre d'au moins 1429 morts, dont 426 enfants, ont également accusé Damas.

Plus de 180'000 morts

Plus de 180'000 personnes, dont un tiers de civils, ont trouvé la mort dans le conflit qui ravage la Syrie depuis trois ans, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) publié jeudi.

Parmi les morts figurent 58'805 civils, dont 9428 enfants et 6036 femmes, selon ce dernier bilan qui inclut les victimes rapportées jusqu'au 20 août.

Par ailleurs, 66'365 membres de l'armée régulière et des milices syriennes pro-régime ont été tués, ainsi que 49'699 rebelles et djihadistes. L'ONG n'a pas présenté de bilan séparé pour les rebelles et les combattants de l'EI.

Parmi les victimes côté rebelle se trouvent 16'855 étrangers. Du côté des soutiens de Bachar al-Assad, 561 combattants du Hezbollah libanais et 1854 autres étrangers sont morts.