Le ministre américain de la Défense Chuck Hagel a donné jeudi à Washington une conférence de presse accompagné du chef d'Etat-major interarmées, le général Martin Dempsey.
L'Etat islamique (EI) a été "coupé dans son élan" grâce aux frappes américaines dans le nord de l'Irak, mais pour en venir à bout, il faudra s'y attaquer aussi en Syrie, a estimé Martin Dempsey.
Propos inédits
L'EI "va au-delà d'un groupe terroriste. Il allie idéologie et sophistication (...) militaire et stratégique. Il est extrêmement bien financé", a souligné de son côté Chuck Hagel.
Jamais jusqu'à présent un responsable de l'administration du président Barack Obama n'avait décrit la menace que représente l'Etat islamique en des termes aussi forts.
Nouvelles frappes
L'armée américaine a par ailleurs annoncé jeudi avoir mené jeudi six nouvelles frappes contre des positions des insurgés aux environs du barrage stratégique de Mossoul, la deuxième plus grande ville du pays, repris dimanche à l'EI par les forces kurdes et irakiennes.
Depuis le début des bombardements, le 8 août, 90 frappes aériennes ont été menées en Irak, selon le commandement américain chargé de la région (Centcom).
La carte de l'avancée de l'Etat islamique:
agences/mre
100 millions exigés pour James Foley
Les ravisseurs de l'Américain James Foley avaient demandé une rançon de 100 millions d'euros pour sa libération, a déclaré jeudi le GlobalPost, l'un des employeurs du journaliste.
Le PDG de GlobalPost avait affirmé mercredi avoir été en contact, ainsi que la famille Foley, avec les jihadistes de l'Etat islamique (EI), qui selon lui, avaient "exprimé au départ le désir de négocier" la libération de James Foley
Mais les négociations n'ont jamais avancé et les ravisseurs ont gardé le silence jusqu'à ce que la famille reçoive un message des ravisseurs les prévenant que leur fils allait être tué.
L'Iran offre son aide contre une avancée sur le nucléaire
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a indiqué jeudi que la république islamique était prête à participer à la lutte contre l'Etat islamique dans le nord de l'Irak à condition d'obtenir au préalable des progrès dans les négociations internationales sur son programme nucléaire.
"Si nous acceptons d'agir en Irak, l'autre camp dans ces négociations devra faire un geste en échange", a-t-il déclaré mercredi soir. "Toutes les sanctions imposées contre l'Iran en raison de ses activités nucléaires devraient être levées en échange de son aide en Irak", a précisé le ministre iranien.
La progression des djihadistes sunnites dans le nord de l'Irak menace l'intégrité territoriale du pays, majoritairement chiite, et inquiète l'Iran, principale puissance chiite.