Des cas d'infections au virus Ebola ont été découverts dans la seule région jusqu'alors épargnée du Liberia, le sud-est du pays, près de la frontière avec la Côte d'Ivoire.
Le secrétaire général du syndicat des services de santé, George Williams, a fait état de "deux morts à Gbokon-jelee", une ville qui attire de nombreux marchands d'or de tout le pays et même des Ivoiriens.
Préparation à "une flambée"
Le centre récemment installé par MSF à Monrovia, la capitale du Liberia, est toujours en cours d'agrandissement, pour quasiment quadrupler sa capacité dans les dix prochains jours, de 120 à 400 lits.
Le coordinateur de l'ONU contre l'épidémie, le Dr David Nabarro, a indiqué jeudi se fixer pour objectif de mettre les structures sanitaires en état de "pouvoir affronter si nécessaire une flambée" supplémentaire.
Systèmes de santé submergés
"Les systèmes de santé des principaux pays touchés étaient faibles avant le déclenchement de l'épidémie. Maintenant, ils sont submergés", a affirmé la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour le Liberia, Karin Landgren, relevant le manque de matériel d'hygiène et de protection.
L'épidémie actuelle, sans précédent dans l'histoire, a déjà fait au moins 1427 morts, dont 624 au Liberia, 406 en Guinée et 392 en Sierra Leone, selon le dernier bilan de l'OMS.
agences/mre
Nouveaux cas au Nigeria
Le Nigeria, le moins affecté, avec cinq morts pour 16 cas, a néanmoins annoncé deux nouveaux cas, les "deux premiers de contamination secondaire", les épouses d'hommes ayant été en contact avec le fonctionnaire libérien qui a introduit le virus dans le pays le plus peuplé d'Afrique.
La République démocratique du Congo inquiète
Une nouvelle inquiétude est alimentée par la République démocratique du Congo (RDC).
Le gouvernement y a annoncé jeudi la mort de 13 personnes, victimes d'une "fièvre hémorragique d'origine indéterminée" depuis le 11 août.
L'OMS et Médecins sans frontières (MSF) ont cependant averti vendredi qu'il était encore trop tôt pour parler de fièvre hémorragique.
Feuille de route de l'OMS
L'OMS travaille à une "feuille de route" face à l'épidémie d'Ebola.
"C'est un document qui détaille la stratégie de l'OMS et des partenaires de santé pour les 6 à 9 mois qui viennent", a expliqué une porte-parole de l'OMS à Genève.