Huit personnes jugées coupables d'"attentats terroristes" ont été exécutés en Chine, a rapporté samedi Chine nouvelle. Selon l'agence officielle, les condamnés étaient impliqués dans cinq affaires liées au Xinjiang (nord-ouest du pays).
Pékin accuse des militants séparatistes d'être responsables d'une série d'attentats commis en Chine ces derniers mois, dont l'attaque suicide perpétrée sur la place Tiananmen à Pékin le 28 octobre 2013.
Campagne de répression
Les auteurs de l'attentat - trois extrémistes ouïghours, selon la police - avaient foncé dans la foule et précipité leur voiture chargée de bidons d'essence contre l'entrée de la Cité interdite. Deux touristes avaient été tués et 40 blessés.
Ces sentences s'inscrivent dans une campagne de répression musclée annoncée par Pékin après l'attentat du marché d'Urumqi le 22 mai, qui avait fait 39 morts et une centaine de blessés.
afp/dk
Le Xinjiang, foyer de tensions
Le Xinjiang, une région autonome riche en ressources naturelles, est peuplé en majorité d'Ouïghours, des musulmans turcophones dont une partie est hostile au pouvoir de Pékin.
Des opposants en exil accusent Pékin d'être responsable de la situation, en raison de sa politique sécuritaire répressive, de l'implantation de millions de Hans, l'ethnie majoritaire en Chine et de l'oppression culturelle contre les minorités.
Le gouvernement, au contraire, met en exergue l'harmonie ethnique du Xinjiang et soutient que son action a amélioré la qualité de vie et développé l'économie de la région.
La Chine et la peine de mort
Le nombre des exécutions pratiquées en Chine chaque année est tenu secret.
Selon certaines estimations indépendantes, environ 3000 condamnés y ont été exécutés en 2012, soit davantage que dans tous les autres pays du monde réunis.
L'usage de la force pour obtenir des aveux et des procédures policières expéditives y conduisent régulièrement à des erreurs judiciaires, insistent des organisations de défense des droits de l'homme.