Accusé par l'Ukraine et ses alliés occidentaux de soutenir militairement les rebelles, Vladimir Poutine a une nouvelle fois rejeté la responsabilité du conflit sur le gouvernement de Kiev.
"Le problème, c'est le refus des autorités ukrainiennes de participer à des négociations de fond avec les séparatistes", a-t-il déclaré lors d'un sommet de la jeunesse russe.
"Un seul peuple"
Clamant que Russes et Ukrainiens forment "un seul peuple", Vladimir Poutine a déclaré que les discussions entre les deux Etats ne doivent pas porter sur "des questions techniques" mais sur "les droits futurs de la population du Donbass, de Lougansk et du sud-est du pays".
Le président russe a par ailleurs comparé l'offensive de l'armée ukrainienne contre Donetsk et Louhansk au siège de Leningrad par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale.
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afp/bri
Khodorkovski accuse Poutine de mentir
Mikhaïl Khodorkovski, un des opposants les plus en vue du président russe Vladimir Poutine, a accusé vendredi Moscou de "mentir comme un arracheur de dents" sur son implication dans le conflit en Ukraine. Il a appelé les Russes à se mobiliser pour mettre fin à une guerre "inégale".
"Il suffirait de descendre dans la rue, de se mettre en grève", écrit l'ancien patron de la société pétrolière Ioukos, qui vit en exil en Suisse, dans un communiqué envoyé aux médias allemands et mis en ligne sur son site internet.
L'Ukraine vise l'Otan
L'Ukraine a l'intention de relancer le processus d'adhésion à l'Otan. "Le gouvernement soumet au Parlement un projet de loi visant à annuler le statut hors bloc de l'Ukraine", a annoncé vendredi le Premier ministre Arseni Iatseniouk lors du conseil des ministres.
Tout en rappelant que l'Otan pouvait accepter l'Ukraine en son sein "sous conditions", le secrétaire général de l'organisation, Anders Fogh Rasmussen, a "condamné dans les termes les plus forts le mépris permanent de la Russie envers ses obligations internationales".
En 2008, les dirigeants de l'Otan étaient convenus que l'Ukraine avait vocation à rejoindre l'Alliance, ce qui avait fortement irrité la Russie. En 2010, le gouvernement pro-russe du président Viktor Ianoukovitch avait renoncé à cet objectif.
Nouveau prêt de 1,4 milliard de dollars
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé vendredi le versement d'un nouveau prêt de 1,4 milliard de dollars en faveur de l'Ukraine, en plein regain de tensions avec le voisin russe.
Fin avril, le FMI avait accordé une ligne de crédit de 17 milliards de dollars sur deux ans à Kiev et aussitôt débloqué un premier versement de 3,2 milliards de dollars afin de tenter de sortir le pays de la crise économique.