Les forces irakiennes ont brisé dimanche le siège d'Amerli et sont entrés dans la ville chiite turcomane où des milliers d'habitants étaient encerclés depuis plus de deux mois par des djihadistes de l'Etat islamique, a annoncé un responsable.
L'armée irakienne, des milices chiites et les forces kurdes ont pris part conjointement à l'opération, qui constitue l'un des rares succès de Bagdad dans sa tentative de repousser les djihadistes s'étant emparés de vastes pans de territoires depuis le 9 juin.
Attaques aériennes américaines
Les habitants d'Amerli, majoritairement des Turcomans chiites, manquaient d'eau et de nourriture et craignaient d'être tués si les jihadistes prenaient la cité. Les Nations unies avaient également mis en garde contre le risque d'un "massacre".
L'armée américaine, qui mène depuis le 8 août des frappes aériennes contre l'EI dans le nord de l'Irak, a largué samedi de l'aide humanitaire sur la ville, tout comme la France, la Grande-Bretagne et l'Australie.
Cette dernière a fait savoir qu'elle aidera les Etats-Unis à acheminer des armes aux forces kurdes, selon l'annonce dimanche du Premier ministre australien.
ats/kkub
Livraison d'armes allemandes
L'Allemagne va faire une première livraison d'armes, 30 missiles antichars et de plusieurs milliers de fusils d'assaut, aux Kurdes pour les aider à lutter contre l'Etat islamique dans le nord de l'Irak, a annoncé dimanche soir le gouvernement allemand.
"La situation en Irak est extrêmement critique. Il est du devoir de la communauté internationale de soutenir ceux qui sont persécutés", a déclaré la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, au cours d'une conférence de presse commune à Berlin avec son homologue des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.
Les premières livraisons pourront permettre d'équiper d'ici fin septembre environ 4000 soldats. Des pistolets, des grenades, des tentes, des casques et des gilets pare-balles font également partie de la liste de matériel allemand.