Le président russe Vladimir Poutine a prôné dimanche des négociations de paix entre les rebelles pro-russes et les autorités de Kiev qui doivent mener à une organisation de la vie politique dans les régions de l'est de l'Ukraine.
Une erreur de traduction laissait penser auparavant que l'homme fort de Moscou voulait la création d'un nouvel Etat dans ces régions.
Davantage d'autonomie
La Russie avait déjà demandé que les régions orientales de l'Ukraine, majoritairement russophones, aient davantage d'autonomie dans un système fédéral moins centralisé.
Vladimir Poutine, qui s'exprimait dans une émission télévisée enregistrée vendredi, n'a pas évoqué la question de la menace de sanctions accrues contre Moscou brandie par les Occidentaux qui accusent la Russie d'engagement militaire en Ukraine. (Lire: L'Union européenne travaille à de nouvelles sanctions contre la Russie)
agences/vkiss
Echange de prisonniers
L'Ukraine et la Russie ont procédé à un échange de prisonniers militaires après de "très difficiles" négociations, rapporte dimanche l'agence de presse russe RIA. L'armée ukrainienne a libéré un groupe de parachutistes russes tandis que la Russie a relâché 63 soldats ukrainiens.
Dix parachutistes russes capturés en Ukraine il y a une semaine ont pu rentrer dimanche dans leur pays, rapporte RIA, citant un haut gradé russe. Dimanche à l'aube, ils ont été conduits au poste-frontière de Nekhoteïevka et remis aux autorités russes.
La Russie a en échange libéré 63 soldats ukrainiens qui étaient entrés sur son territoire mercredi. Ils fuyaient les combats qui s'intensifiaient dans l'est de l'Ukraine entre rebelles pro-russes et forces loyalistes.
Grande offensive séparatiste en vue
Sur le terrain, les rebelles se préparaient dimanche à lancer une nouvelle grande offensive contre les forces gouvernementales dans l'est de l'Ukraine. Ils temporisent toutefois avant une éventuelle attaque sur le port stratégique de Marioupol, à près de 100 km au sud de leur bastion de Donetsk.
Un responsable séparatiste a affirmé samedi que les insurgés contrôlaient désormais près de 50% du territoire des régions de Donetsk et de Lougansk après les récents succès de leur contre-offensive.