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Israël s'approprie 400 hectares de terres en Cisjordanie

La région de Bethléem, dont on aperçoit ici la ville sur la colline, est un territoire disputé depuis longtemps entre Palestiniens et Israéliens.
La région de Bethléem, dont on aperçoit ici la ville sur la colline, est un territoire disputé depuis longtemps entre Palestiniens et Israéliens.
L'armée israélienne a indiqué dimanche qu'elle allait s'emparer de 400 hectares de terres près de Bethléem en Cisjordanie en réponse au meurtre des trois jeunes Israéliens tués dans le secteur en juin.

Israël a décidé de s'approprier 400 hectares de terres situées en Cisjordanie dans le secteur de Bethléem, a indiqué l'armée dimanche. Cette mesure est une réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le territoire occupé.

Il s'agit d'une décision "sans précédent" par son ampleur depuis les années 1980, s'est alarmée l'organisation anticolonisation "La Paix maintenant".

45 jours pour faire appel

Les autorités ont annoncé le lancement de la procédure déclarant propriété de l'Etat israélien ces 400 hectares proches de la colonie de Gva'ot, a dit l'armée. Les parties concernées ont 45 jours pour faire appel.

La décision a été prise par "les instances politiques" après le meurtre, en juin, de trois étudiants israéliens enlevés au bord de la route dans le même secteur. Israël a attribué le meurtre des trois étudiants israéliens au Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza. Le Hamas nie toujours.

ats/sbad

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"Punition collective"

La décision d'accaparer ces 400 hectares est une "punition collective infligée aux Israéliens que l'on éloigne encore davantage d'une perspective de paix avec deux Etats (israélien et palestinien) pour deux peuples", a dénoncé Hagit Ofran, une responsable de l'association israélienne "La Paix maintenant".

Selon elle, l'appropriation est fondée sur une loi ottomane de 1858 en vertu de laquelle l'Etat peut récupérer des terres non occupées et non cultivées.

Fin des hostilités avec Gaza pour mieux gérer d'autres conflits, selon Netanyahu

Samedi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé à la télévision qu'Israël avait accepté de cesser les hostilités à Gaza pour garder des ressources face à d'autres menaces régionales potentielles.

"Nous avons combattu 50 jours et nous aurions pu combattre 500 jours, mais nous sommes dans une situation où nous avons l'Etat islamique aux portes de la Jordanie, al-Qaïda dans le Golan et le Hezbollah à la frontière avec le Liban", a-t-il déclaré.

"Nous avons décidé de ne pas nous embourber dans Gaza, (...) nous avons décidé de nous limiter à notre objectif: ramener le calme aux citoyens d'Israël", a-t-il ajouté.

Les hostilités ont fait plus de 2140 morts côté palestinien et 71 côté israélien.