L'armée ukrainienne s'est retirée de l'aéroport du bastion séparatiste de Lougansk affirmant être attaquée par des troupes russes au moment où Moscou exige qu'un cessez-le-feu "immédiat et sans conditions" soit discuté lundi par "le "groupe de contact" à Minsk.
Kiev a fait état de combats entre parachutistes ukrainiens et "un bataillon de chars des forces armées russes". "Compte tenu de la précision des tirs, il s'agit d'artilleurs professionnels des forces armées russes", a affirmé le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko.
Série de revers
Ce retrait de Lougansk s'ajoute à une série de revers pour l'armée ukrainienne qui semble avoir abandonné sans vraiment combattre une vaste zone du sud-est de la région de Donetsk entre le fief rebelle de Donetsk, la frontière russe à l'est et le port stratégique de Marioupol au sud, sur les bords de la mer d'Azov.
Kiev et les Occidentaux accusent - photos satellitaires à l'appui - la Russie d'avoir déjà déployé ses troupes régulières dans l'est de l'Ukraine, ce que Moscou dément.
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agences/rber
Mise en garde de Donald Tusk
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk choisi à la présidence du Conseil européen, a mis en garde contre les dangers d'une guerre "pas seulement dans l'est de l'Ukraine", dans un discours prononcé lundi matin au cours des cérémonies célébrant le 75e anniversaire de l'agression de l'Allemagne nazie contre la Pologne qui déclencha la Seconde Guerre mondiale.
Environ 700 soldats prisonniers
Le conflit dans l'est de l'Ukraine a fait près de 2'600 morts depuis la mi-avril, et des centaines de milliers de réfugiés et de déplacés.
Environ 700 soldats ukrainiens ont été faits prisonniers par les rebelles ces derniers jours dans la région de Donetsk, a annoncé lundi Volodymyr Rouban, responsable ukrainien qui négocie l'échange de prisonniers en qualifiant la situation de "catastrophique".