L'annonce faite par Israël de déclarer propriété de l'Etat israélien 400 hectares en Cisjordanie est "contre-productive", a estimé un responsable du département d'Etat. "Nous enjoignons le gouvernement israélien à annuler cette décision," a-t-il ajouté.
Israël a décidé s'approprier ces terres proches de la colonie de Gva'ot, dans les environs de Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens dans le secteur, a indiqué l'armée dans un communiqué, précisant que les parties concernées avaient 45 jours pour faire appel.
Évènement déclencheur
La guerre a parachevé un cycle de violences provoquées par l'enlèvement et l'assassinat, le 12 juin, de trois Israéliens près de Gush Etzion, un bloc de colonies dont Gva'ot fait partie. Israël a attribué leur meurtre au Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza.
Des responsables palestiniens ont dénoncé un nouvel affront israélien tandis qu'Amnesty International appelait Israël à "cesser une fois pour toutes" de "confisquer des terres en Cisjordanie
agences/fisf
Condamnation française et égyptienne
La France et l'Egypte, qui a accueilli des négociations entre Israéliens et Palestiniens pour décrocher un cessez-le-feu à Gaza conclu la semaine dernière, ont vivement critiqué l'initiative d'Israël.
Paris "condamne" et "appelle les autorités israéliennes à revenir sur leur décision", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay.
Le ministère des Affaires étrangères au Caire a de son côté condamné un décision qui "contrevient aux lois internationales et aura un impact négatif sur le processus de paix."
Ban Ki-moon "très inquiet"
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, cité par son porte-parole, s'est déclaré "très inquiet" de la décision d'Israël.
Il rappelle que pour les Nations unies la colonisation est "illégale au regard des lois internationales" et fait obstacle à une solution à deux Etats pour régler le problème israélo-palestinien.