Pour le Kremlin, la phrase de Vladimir Poutine sur une possible prise de Kiev a été sortie de son contexte. Le quotidien italien La Repubblica indiquait lundi que le président russe avait déclaré vendredi lors d'une conversation téléphonique avec José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne: "Si je veux, je peux prendre Kiev en deux semaines."
Ces propos auraient été rapportés par José Manuel Barroso aux participants au sommet européen le week-end dernier à Bruxelles.
Hors contexte
"Cela va au-delà des pratiques diplomatiques, si cela a été fait. Cela n'est pas du niveau d'une personnalité politique sérieuse", a déclaré Iouri Ouchakov, conseiller du Kremlin pour les questions internationales.
"Que ces mots aient été prononcés ou non, je pense que ces citations ont été retirées de leur contexte et avaient une signification totalement différente", a dénoncé le conseiller.
>> Lire : Didier Burkhalter: "On peut imaginer des scénarios très noirs en Ukraine"
ats/pym
Mise en garde de Ban Ki-moon
"L'Union européenne, les Américains et la plupart des pays occidentaux discutent très sérieusement entre eux de la façon de procéder" face à l'implication russe en Ukraine, a déclaré le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.
"Ils doivent comprendre qu'il n'y a pas de solution militaire. Un dialogue politique pour une solution politique est le chemin le plus sûr", a-t-il soutenu en déplorant une "situation chaotique et dangereuse" aux conséquences "régionales et mondiales".
L'armée ukrainienne perd du terrain
L'armée ukrainienne a cédé aux séparatistes l'aéroport stratégique de Lougansk, après des tirs d'artillerie provenant selon Kiev de "troupes russes".
Elle semble également avoir abandonné sans vraiment combattre une vaste zone du sud-est de la région séparatiste entre le fief rebelle de Donetsk, la frontière russe à l'est et le port stratégique de Marioupol au sud, sur les bords de la mer d'Azov.