Le Programme alimentaire mondial (PAM) a un besoin immédiat de 85 millions de dollars (78 millions de francs) pour une aide alimentaire aux victimes de la fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l'Ouest.
"Il nous faut cet argent de toute urgence. L'aspect alimentaire est vital", a déclaré mardi la porte-parole du PAM à Genève Elisabeth Byrs. "Les marchés sont perturbés par l'épidémie et il faut nourrir les personnes sous traitement", a-t-elle expliqué.
1,3 million de personnes concernées
L'agence de l'ONU a lancé une opération pour atteindre 1,3 million de personnes qui se trouvent dans les centres de santé, en quarantaine, ainsi que leurs familles et les habitants des zones isolées en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone.
Le manque de main-d'oeuvre, l'interruption du commerce transfrontalier et des pénuries dues à l'épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l'Ouest suscitent de "fortes inquiétudes sur la sécurité alimentaire" dans les pays les plus touchés, ont indiqué par ailleurs mardi les Nations unies.
ats/kkub
Nouvelle réunion sur les traitements expérimentaux
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la tenue d'une seconde réunion sur les traitements expérimentaux contre la fièvre Ebola, jeudi 4 et vendredi 5 septembre à Genève.
Plus de 150 experts discuteront de l'état d'avancement des recherches, de recommandations éthiques et feront des propositions aux Etats.
Une première réunion avait eu lieu les 11 et 12 août, au terme de laquelle un comité de 12 experts avait donné son feu vert à l'utilisation de traitements non encore homologués pour combattre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest.
31 morts en République démocratique du Congo
Le bilan de l'épidémie d'Ebola qui touche la République démocratique du Congo s'est alourdi à 31 morts mais la maladie reste circonscrite à la zone reculée du nord-ouest du pays où elle s'est déclarée, a indiqué mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Test de dépistage japonais ultra-rapide
Des chercheurs japonais ont indiqué mardi avoir développé une nouvelle méthode pour détecter la présence du virus Ebola en 30 minutes, avec une technologie qui pourrait permettre de diagnostiquer rapidement l'infection même dans des pays où les équipements font défaut.
Le professeur Jiro Yasuda et son équipe de l'Université de Nagasaki affirment que leur processus est non seulement efficace dans des délais très courts, mais également moins cher que le système actuellement utilisé en Afrique de l'Ouest où le virus a déjà tué plus de 1500 personnes dans quatre pays.