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Avec cinq nouveaux ministres, le Japon féminise son gouvernement

Midori Matsushima, ministre de la Justice japonaise, et Yuko Obuchi, ministre du Commerce et de l'Economie. [AP Photo/Keystone - Eugene Hoshiko]
Au Japon, Shinzo Abe confie d'importants ministères aux femmes / Le 12h30 / 1 min. / le 3 septembre 2014
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a fait entrer cinq femmes dans son gouvernement mardi, un remaniement visant notamment à promouvoir l'emploi féminin dans le pays.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a remanié pour la première fois son gouvernement depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2012. Il y a fait entrer le nombre record de cinq femmes, en leur confiant d'important ministères.

Pour accélérer les Abenomics, son ambitieux plan de redressement économique, il a désigné Yoko Obuchi à la tête du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie. Autres portefeuilles de premier plan, les Affaires intérieures ont été confiées à Sanae Takaichi et la Justice à Midori Matsushima.

Rapport du FMI

Alors qu'en 2012, le Fonds monétaire international (FMI) publiait un rapport intitulé "Les femmes peuvent-elles sauver le Japon?", dans lequel il soulignait la corrélation entre l'emploi des femmes et le potentiel de croissance du Japon, Shinzo Abe a choisi de tirer parti d'une des ressources humaines négligées du pays, les femmes.

Ces dernières restent en effet sous-employées, bien que plus diplômées que les hommes.

Georges Baumgartner/kkub

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Taux de fécondité en cause

Dans son rapport "Les femmes peuvent-elles sauver le Japon?", le FMI mentionne également que le taux de fécondité des femmes est plus élevé dans les pays où les femmes travaillent davantage.

Or le Japon est confronté à une dénatalité alarmante.

Plutôt que s'ouvrir à l'immigration, Shinzo Abe a choisi de miser sur les femmes, en remédiant notamment au manque de crèches, carence qui les éloigne du marché du travail.

Les vétérans restent en place

Le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga, reste en fonction, de même que trois des principaux ministres du gouvernement: Taro Aso (Finances), Akira Amari (Revitalisation économique) et Fumio Kishida (Affaires étrangères).

Un nouveau poste de "Revitalisation des régions" a été confié à un ex-ministre de la Défense, Shigeru Ishiba, qui va devoir quitter ses fonctions de secrétaire général du Parti libéral démocrate.