"Nous devons agir autrement. Et parler autrement. Pour être écoutés, et entendus. Nous savons quel serait le prix terrible de notre échec. En France, l'extrême droite et Marine Le Pen sont aux portes du pouvoir !", a lancé le Premier ministre français Manuel Valls dans un discours prononcé à la Festa de l'Unita à Bologne (centre-nord de l'Italie).
Cette déclaration fait suite à la publication d'un sondage plaçant Marine Le Pen, la dirigeante du Front nationale en tête à l'élection présidentielle de 2017.
"Crise institutionnelle"
"Et moi, comme homme de gauche, je ne pourrai jamais me résigner à cela. Car ce sont les plus faibles qui seraient les premiers à en souffrir. Et ce serait aussi un coup terrible, peut-être fatal, porté à l'Europe", a-t-il poursuivi à la tribune.
Face aux journalistes qui l'interrogeaient sur le scénario d'une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale, Manuel Valls a appelé "chacun à se hisser à la hauteur de la responsabilité" pour éviter "une crise institutionnelle".
afp/fxl
Réactions du Front national
Ces déclarations de Manuel Valls ont immédiatement suscité des réactions au Front national (FN), qui récuse le qualificatif "d'extrême droite".
"L'extrême nullité est elle déjà en plein au coeur du pouvoir, Manuel Valls", a ainsi répondu sur twitter le vice-président du FN, Florian Philippot. Louis Aliot, autre vice-président du parti, a quant à lui jugé sur le réseau social "totalement irresponsable et indigne d'un dirigeant français" la déclaration de Manuel Valls.