Le Parlement irakien a approuvé lundi soir le gouvernement d'union présenté par le Premier ministre Haïda Al-Abadi. Cet exécutif, qui aura pour mission d'incarner l'unité du pays face aux djihadistes de l'Etat islamique (EI), n'est toutefois pas encore au complet.
Al-Abadi, désigné le 11 août pour former un gouvernement d'union, a demandé au Parlement un délai d'une semaine pour attribuer les postes vacants, dont l'Intérieur et la Défense. Entre-temps c'est lui-même qui assurera l'intérim.
Enrayer l'avancée de l'EI
Les élus kurdes ont dans un premier temps refusé de participer à la session du Parlement dans l'attente d'une décision de leur direction, mais ont finalement rejoint la réunion.
Ce vote devait marquer un changement de cap pour l'Irak après que le Premier ministre Nouri al-Maliki, au pouvoir depuis 2006, eut été accusé d'avoir contribué à la montée en force de l'EI dans ce pays majoritairement chiite en menant une politique autoritaire excluant la minorité sunnite.
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ats/jvia
Coalition internationale contre l'EI
Face au danger représenté par l'EI, coupable d'exactions dans les larges pans de territoire qu'il occupe en Irak et en Syrie, où il a déclaré un califat à cheval sur les deux pays, Barack Obama doit présenter son "plan d'action" contre les djihadistes.
Il devrait être fondé sur le principe d'une coalition internationale sans l'envoi de troupes américaines au sol.
Relations tendues avec le Kurdistan
Les relations entre le gouvernement central et le Kurdistan irakien, historiquement difficiles sur des questions de ressources naturelles et de territoires, se sont encore tendues avec l'offensive de l'EI. Les Kurdes ont profité de la déroute de l'armée irakienne pour s'emparer de territoires disputés de longue date.
Mais face à l'avancée jihadiste qui menaçait même Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, le Premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki avait ordonné à l'armée de l'air d'apporter son soutien aux combattants kurdes, une rare coopération entre les deux parties.