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Toute action en Syrie sans aval du pouvoir "jugée comme une attaque"

Le drapeau noir de l'Etat islamique flotte dans de nombreuses villes en Irak et en Syrie. [AP/Keystone]
Barack Obama a annoncé mercredi des frappes contre l'Etat islamique en Syrie, dont le drapeau noir flotte dans de nombreuses villes du pays. - [AP/Keystone]
Un ministre syrien a affirmé jeudi que toute action militaire américaine en Syrie sans accord du pouvoir serait considérée comme une "attaque", en réaction à la stratégie de Barack Obama contre l'Etat islamique.

"Toute action sans l'accord du gouvernement syrien serait considérée comme une attaque contre la Syrie", a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat syrien pour la Réconciliation nationale Ali Haïdari après une rencontre avec le nouvel émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. Il n'a toutefois pas précisé comment la Syrie réagirait à des frappes aériennes américaines contre l'Etat islamique en Syrie.

"On ne peut pas parler de la riposte syrienne avant qu'une attaque ait lieu et cela dépend de la nature de l'attaque", a-t-il ajouté.

"Coordonner l'action"

"Il faut coopérer et coordonner avec la Syrie et obtenir son aval pour n'importe quelle action sur son territoire que ce soit de nature militaire ou autre", a-t-il encore dit.

Le président américain Barack Obama a annoncé mercredi un plan visant à éradiquer l'Etat islamique (EI) (lire: Barack Obama prêt à lancer des frappes contre les djihadistes en Syrie). "L'objectif est clair: nous affaiblirons, et, à terme, détruirons l'EI", "une organisation terroriste qui n'a d'autre vision que le massacre de tous ceux qui s'opposent à elle", a-t-il affirmé.

Il a enfin écarté toute coopération avec le régime Assad jugé "illégitime" à ses yeux.

afp/moha

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Berlin exclut de participer aux frappes américaines

Les ministres des Affaires étrangères d'Allemagne et de Grande-Bretagne ont annoncé jeudi que leurs pays ne participeraient pas à des frappes aériennes en Syrie contre les combattants de l'Etat islamique (EI).

"Pour le dire assez clairement, on ne nous a pas demandé de le faire et nous ne le ferons pas", a déclaré le ministre allemand Frank-Walter Steinmeier lors d'une conférence de presse à Berlin.

Son homologue britannique Philip Hammond a indiqué que la Grande-Bretagne "soutient entièrement l'approche des Etats-Unis consistant à former une coalition internationale" contre l'EI. David Cameron "n'exclut rien" concernant des frappes contre l'EI.

"Violation grossière" du droit international, selon Moscou

Les frappes américaines contre l'Etat islamique en Syrie décidées sans l'aval de l'ONU constitueraient une "violation grossière" du droit international, a estimé jeudi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

"Le président américain a annoncé la possibilité de frappes sur les positions de l'Etat islamique en Syrie sans l'accord du gouvernement légal (le régime de Bachar al-Assad)", a déclaré Alexandre Loukachevitch.

Le secrétaire d'Etat américain a alors ironisé sur les critiques de la Russie, questionnant la légitimité de Moscou à parler de droit international en pleine crise ukrainienne.

"Si ce qui se déroule en Ukraine n'était pas si grave, on rirait presque de cette idée que la Russie soulève la question du droit international", a répliqué John Kerry en visite en Arabie saoudite.