Le secrétaire d'Etat américain John Kerry poursuivait samedi en Egypte son marathon diplomatique pour bâtir une coalition internationale contre l'Etat islamique (EI). Les Etats-Unis se sont déclarés "en guerre" contre le groupe extrémiste sunnite.
Au Caire, le chef de la diplomatie américaine a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi, le ministre des affaires étrangères Sameh Choukri ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi.
L'Egypte, "en première ligne"
L'Egypte est "en première ligne" dans la lutte anti-terroriste, a fait valoir le secrétaire d'Etat, particulièrement "en ce qui concerne la lutte contre les groupes extrémistes dans le Sinaï".
Pour les autorités égyptiennes, qui ont rappelé les liens entre l'Etat islamique et d'autres groupes armés opérant dans la région, une action globale est nécessaire afin de contrer cette menace.
"En tant que capitale intellectuelle et culturelle du monde musulman, l'Egypte a un rôle crucial à jouer en répudiant l'idéologie que dissémine l'EI", a par ailleurs soutenu John Kerry.
afp/jgal
Dix pays arabes mobilisés contre l'EI
Dans son offensive diplomatique pour bâtir une alliance mondiale contre l'EI, John Kerry a obtenu jeudi à Jeddah l'engagement de dix pays arabes, dont l'Egypte et l'Arabie saoudite. Il a toutefois été moins productif le lendemain à Ankara.
Ses efforts visant à convaincre le gouvernement turc de participer activement à la coalition se sont heurtés à un refus.
"Discussion" sur les droits de l'Homme
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé samedi avoir eu "une discussion franche" au sujet de la question épineuse des droits de l'Homme en Egypte lors de son entretien au Caire avec le président Abdel Fattah al-Sissi.
Depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en 2011, Washington exprime régulièrement son "effroi" sur le bilan des droits de l'Homme, mais défend aussi son alliance militaire avec cette pièce maîtresse de la diplomatie américaine dans le monde arabe depuis des décennies.
Après la destitution par l'armée de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les relations entre les deux pays s'étaient toutefois détériorées, poussant Washington à suspendre momentanément une partie de son aide militaire.