La communauté internationale a promis lundi de soutenir la lutte de l'Irak contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) "par tous les moyens nécessaires", y compris militaires.
Elle a pris cet engagement lors de la conférence internationale de Paris sur la sécurité en Irak, à laquelle une vingtaine de pays ont pris part et durant laquelle devait se déterminer l'engagement militaire, politique et financier de chaque membre de la coalition.
Les participants à la coalition n'ont toutefois pas fourni les détails de leur riposte face à l'EI.
Une menace pour l'Irak et la communauté internationale
"Les participants à la conférence de Paris ont affirmé que Daesh (acronyme arabe de l'EI, ndlr) constitue une menace pour l'Irak mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale", indique le communiqué final de la conférence. Ils "ont souligné la nécessité de mettre un terme à la présence de Daesh dans les régions où il a pris position en Irak".
"Dans cet objectif, ils se sont engagés à soutenir par les moyens nécessaires le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh, y compris par une aide militaire appropriée, correspondant aux besoins exprimés par les autorités irakiennes et dans le respect du droit internationale et de la sécurité des populations civiles", ajoute le texte.
Etat islamique ou Daesh, quelle appellation?
afp/sbad
Vols de reconnaissance français
La première mission aérienne de reconnaissance de l'armée française au-dessus de l'Irak a eu lieu lundi.
Des avions Rafale ont décollé lundi matin des Emirats arabes unis pour repérer les positions de l'Etat islamique en Irak.
Ce vol a eu lieu alors que le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian est en visite aux Emirats sur une base militaire où se trouvent 200 militaires.
40 pays pour une alliance
Selon les Etats-Unis, plus de 40 pays sont prêts à participer, d'une manière ou d'une autre, à l'alliance contre l'EI.
Le rôle de chacun dans cette opération demeure toutefois obscur, notamment concernant les pays arabes.
L'Australie a elle annoncé dimanche sa participation avec le déploiement de 600 militaires aux Emirats.
Plusieurs pays ont en outre annoncé une aide humanitaire ou financière.
L'Iran n'interviendra pas
L'Iran a rejeté une demande de coopération des Etats-Unis contre l'Etat islamique. Pour Téhéran, la meilleure façon de lutter contre "le terrorisme" et les djihadistes est de renforcer les gouvernements irakien et syrien.
La République islamique d'Iran n'attendra aucune coalition internationale pour lutter contre le terrorisme et fera son devoir", a de son côté déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères.
L'Iran n'a pas été invité à la conférence de Paris. Cette absence, liée notamment au soutien de Téhéran au gouvernement du président syrien Bachar al-Assad, a été regrettée par les dirigeants irakiens.