Le Premier ministre britannique David Cameron s'est livré lundi soir à un ultime plaidoyer passionné en terre écossaise pour défendre l'unité du Royaume-Uni, à trois jours du référendum sur l'indépendance de jeudi.
"S'il vous plaît, restez", "Je vous en supplie, ne brisez pas cette famille", a demandé David Cameron, dans un discours d'une quinzaine de minutes au cours duquel il a tour à tour manié les compliments, les menaces explicites et les promesses.
"Pas de retour en arrière"
David Cameron a aussi mis en garde: "Il n'y aura pas de retour en arrière", si les Ecossais votent pour l'indépendance, et il n'y aura plus ni monnaie commune, ni retraite commune, ni passeports communs.
Enfin, il a à nouveau promis de déléguer davantage de pouvoirs au Parlement régional écossais si le non l'emportait. Conscient de la force du vote anticonservateur dans cette région ancrée à gauche, il a personnalisé l'enjeu: "Si vous ne m'aimez pas, je ne serai pas là pour toujours", a-t-il dit.
afp/mac
Le non légèrement en avance
A l'approche du scrutin, les deux camps sont dans un mouchoir de poche, même si le non, en tête dans trois des quatre sondages réalisés ce week-end, semble mener d'une courte tête.
Les partisans du non aussi en campagne
Le Premier ministre écossais et leader des indépendantistes, Alex Salmond, s'est, quant à lui, attaché lundi à convaincre des responsables économiques à Edimbourg des bénéfices de l'indépendance face à l'alarmisme affiché par les milieux financiers.
Il a accusé le gouvernement d'avoir orchestré une campagne négative et répété que son objectif était à la fois de créer une Ecosse "plus prospère" et "plus juste".