L'Assemblée nationale française a accordé mardi par 269 voix contre 244 sa confiance à Manuel Valls, qui présentait son nouveau gouvernement constitué le 27 août après avoir limogé les ministres opposés à sa politique économique.
Le groupe socialiste détient actuellement 289 députés sur 577, soit exactement la majorité absolue. Outre le groupe socialiste, il a reçu le soutien des radicaux de gauche.
"Je serai à la hauteur de cette confiance", a immédiatement réagi Manuel Valls.
31 abstentions chez les socialistes
Trente-et-un "frondeurs" socialistes se sont abstenus ainsi que les écologistes et les trois élus du mouvement républicain et citoyen (MRC). Le groupe Front de gauche a par ailleurs voté contre, de même que l'opposition UMP et UDI (centriste).
Resserrer les rangs
Ce vote visait à resserrer les rangs à gauche, deux jours avant une conférence de presse jeudi du président François Hollande, et à redonner à l'exécutif une légitimité que lui contestent l'opposition de droite et une large partie de l'opinion.
afp/mac
Soutien de 306 députés en avril
Le 8 avril dernier, l'Assemblée avait accordé par 306 voix contre 239 sa confiance au premier gouvernement de Manuel Valls.
Onze députés socialistes "frondeurs" s'étaient abstenus. Les radicaux de gauche avaient voté la confiance alors que les écologistes s'étaient divisés entre votes pour et abstentions.
Le groupe Front de gauche et l'opposition UMP et UDI avaient voté contre.
Manuel Valls ne "déviera" pas
Avant le vote des députés, le Premier ministre français Manuel Valls avait catégoriquement exclu mardi de "dévier" du cap des réformes économiques pour assainir les finances publiques du pays.
"Rien ne doit nous faire dévier de notre engagement à réaliser 50 milliards d'économies en trois ans (...) Il faut maîtriser l'évolution des dépenses publiques", avait déclaré Manuel Valls.
L'enjeu majeur pour Manuel Valls était de convaincre les députés "frondeurs" de l'aile gauche du Parti socialiste, qui l'accusent de mener une politique de droite favorable au patronat. Ceux-ci ont toutefois été plus nombreux qu'en août à se défier du Premier ministre (voir encadré).