L'épidémie d'Ebola "n'est pas seulement une menace pour la sécurité régionale, c'est une menace potentielle pour la sécurité mondiale si ces pays s'effondrent, si leurs économies implosent, si les gens paniquent", a averti Barack Obama en présentant mardi à Atlanta, les grandes lignes d'un plan d'action.
Le président américain a assuré que son pays, qui enverra 3000 militaires sur le terrain, était prêt à jouer un rôle moteur face à une épidémie qui progresse "de façon exponentielle".
Un milliard de dollars nécessaires
Au-delà de la création d'un centre de commandement militaire à Monrovia, capitale du Liberia, Barack Obama a annoncé la mise en place d'un pont aérien et d'une base au Sénégal pour acheminer le personnel sanitaire et le matériel plus rapidement.
"Il faut d'urgence un milliard de dollars pour éviter que l'épidémie d'Ebola se transforme en une catastrophe humanitaire majeure" ont pour leur part prévenu des responsables de l'ONU mardi à Genève.
La carte de l'épidémie d'Ebola:
agences/fisf
Premier essai clinique pour un vaccin
Le premier essai clinique d'un vaccin expérimental contre Ebola a démarré début septembre aux Etats-Unis et il n'a provoqué à ce jour aucune réaction néfaste, a rapporté mardi un haut responsable sanitaire américain.
Selon Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, dix autres volontaires recevront le vaccin dans les prochains jours. Au total, vingt personnes en bonne santé participeront à cet essai.
Les résultats complets devraient être disponibles à la fin de l'année.
20'000 personnes infectées d'ici à la fin de l'année
L'ONU table désormais sur 20'000 personnes infectées d'ici à la fin de l'année: 16% en Guinée, 40% au Liberia et 34% en Sierra Leone.
Elle espère que les contaminations vont diminuer avant la fin de l'année, puis cesser avant la mi-2015, mais ajoute que cela nécessite une réponse beaucoup plus rapide.