Torturée par les combattants séparatistes à Donetsk, Irina Dovgan a témoigné mercredi à Genève devant le Conseil des droits de l'homme. Elle a accusé des mercenaires ossètes et tchétchènes de l'avoir rouée de coups lors d'interrogatoires à la fin août.
"En témoignant, j'espère seulement aider mon pays", a confié Irina Dovgan.
Accusée d'être une espionne
Emmenée dans un QG des séparatistes à Donetsk, accusée d'être une espionne, Irina est interrogée, rouée de coups et menacée d'être violée. Elle est ensuite emmenée sur une place de la ville, avec une pancarte accrochée à son cou: "Agente des forces punitives, elle tue nos enfants".
Irina est alors aperçue par des journalistes étrangers. Les photos publiées par le New York Times suscitent une forte émotion.
"Ma maison a été entièrement pillée, les soldats qui m'ont interrogée m'ont pris mes cartes de crédit et vidé mes comptes, toute ma famille est menacée, je ne sais pas ce que je vais devenir", a affirmé Irina.
ats/moha
"Les Ukrainiens, des seconds rôles"
Irina Dovgan accuse sans détours des mercenaires venus d'Ossétie et de Tchétchénie de l'avoir torturée à Donetsk.
"Ce sont des Ossètes ou des Tchétchènes qui commandent. Les Ukrainiens n'ont que les seconds rôles", a-t-elle dit.
Deux civils tués à Donetsk
Deux civils ont été tués dans des tirs à Donetsk, bastion rebelle pro-russe de l'est de l'Ukraine, ont annoncé mercredi les autorités locales.
D'intenses échanges de tirs d'artillerie se poursuivaient par ailleurs aux abords de l'aéroport, sous contrôle de l'armée, est depuis plusieurs jours le théâtre d'échanges nourris de tirs.