Si le scrutin indépendantiste en Ecosse a été balayé vendredi dans les urnes, ce refus ouvre néanmoins la voie à plus d'autonomie de la région. Telle était la promesse du Premier ministre britannique David Cameron durant la campagne. Alex Salmond, ardent défenseur de l'indépendance écossaise, n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler le Premier ministre à ses engagements.
A l'aube, David Cameron s'est alors empressé de rassurer la population: "les promesses de prérogatives supplémentaires faites aux Ecossais seront honorées, et même étendues aux Anglais, Gallois et Nord-Irlandais".
Le transfert "devo max"
Actuellement, plusieurs prérogatives reviennent déjà à Edimbourg: la santé, la justice, l'éducation, l'agriculture, l'environnement et le gouvernement local. Les autres pouvoirs eux sont centralisés à Londres: les finances, la défense, l'énergie, les affaires étrangères, la constitution, la fonction publique, l'immigration, les transports, les retraites et la sécurité sociale.
David Cameron a ainsi proposé de transférer encore davantage de pouvoirs aux Ecossais. Baptisée "devo max", cette offre vise essentiellement à transférer au Parlement autonome d'Edimbourg les moyens d'une véritable politique fiscale et de gestion des dépenses sociales.
Proche d'un Etat fédéré
La nature exacte de ces nouvelles prérogatives n'a pas encore été précisée. A terme, des constitutionnalistes britanniques envisagent une organisation se rapprochant d'un Etat fédéré.
Un document de travail, qui détaillera les nouveaux pouvoirs écossais -ainsi que ceux des trois autres régions- est attendu en novembre. Des projets de lois pourraient être présentés ensuite au Parlement d'ici la fin janvier, selon les engagements pris par Londres.
Mélanie Ohayon avec agences