Un groupe lié aux djihadistes de l'Etat islamique (EI) a revendiqué lundi dans une vidéo authentifiée le rapt d'un Français en Algérie et menace de l'exécuter dans les 24 heures si la France n'arrête pas ses frappes contre l'EI en Irak. Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a déclaré lundi qu'il n'était "pas question de céder aux menaces d'un groupe terroriste".
L'otage, un guide de haute montagne originaire de Nice, a été kidnappé dimanche soir dans la région montagneuse de Kabylie alors qu'il effectuait une randonnée.
Revendication
Le groupe algérien Jund al-Khilafa, qui a fait allégeance à l'Etat islamique, montre l'otage demandant au président français de le sortir de cette situation. Il est assis par terre entouré de deux hommes masqués et armés de kalachnikovs.
La revendication survient quelques heures après un appel de l'EI à tuer des citoyens des pays appartenant à la coalition mise en place pour combattre le groupe djihadiste en Irak et en Syrie.
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afp/pym/fxl
Collaboration franco-algérienne
Le président François Hollande s'est entretenu avec le Premier ministre algérien aussitôt après l'annonce de l'enlèvement, a indiqué lundi soir la présidence française.
"La coopération est totale entre la France et l'Algérie à tous les niveaux pour tenter de retrouver et de faire libérer notre compatriote. Nos services sont en contact permanent et les autorités algériennes agissent avec notre plein soutien", précise le communiqué.
Le président @fhollande s’est entretenu avec le Premier ministre d’Algérie, M. Abdelmalek Sellal pic.twitter.com/8Zgv61BEJP
— Élysée (@Elysee) 22 Septembre 2014
Le maire de Nice condamne un "acte inqualifiable"
Le maire UMP (droite) de Nice d'où est originaire l'otage, Christian Estrosi, a condamné lundi "fermement cet acte inqualifiable qui consiste à prendre pour cible d'une guerre des victimes innocentes d'une manière intolérable".
Nous sommes inquiets pour le niçois enlevé en Algérie et demandons que tous les moyens soient mis en œuvre pour le retrouver
— Christian Estrosi (@cestrosi) 22 Septembre 2014
"Aucune négociation", dit Manuel Valls
La France n'aura "aucune discussion, aucune négociation" avec les ravisseurs de l'otage français retenu depuis dimanche en Algérie, a affirmé mardi le Premier ministre français, Manuel Valls, à la radio privée Europe 1. Paris ne cédera "jamais (...) au chantage".
"C'est toute la perfidie du terrorisme que d'avoir recours au chantage, à la mort, de menacer. Si on cède, si on recule d'un pouce, on lui donne cette victoire", a-t-il ajouté.