Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé mardi le monde à "changer de cap" devant la menace du réchauffement climatique, à l'ouverture d'un sommet sur le climat à l'ONU auquel participent plus de 120 dirigeants.
"Le changement climatique menace la paix chèrement acquise, la prospérité et les chances de réussite de milliards de personnes", a-t-il lancé depuis la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
Il a également insisté sur l'importance de réduire les émissions de carbone ainsi que de limiter la hausse de la température mondiale à moins de 2 degrés.
Un milliards de la France pour un fonds vert
Soulignant que "personne n'échappe au changement climatique", Ban Ki-moon a aussi appelé les gouvernements à abonder de 100 milliards de dollars par an le Fonds vert pour le climat, décidé à Copenhague en 2009 mais qui manque cruellement de moyens.
La France a annoncé dans la foulée qu'elle contribuerait à hauteur d'un milliard de dollars au Fonds vert de l'ONU.
Ce sommet vise à faciliter un accord contraignant à la Conférence de Paris en 2015, prochaine étape cruciale des négociations sur le climat.
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agences/sbad
Doris Leuthard à New York
La Suisse devrait se fixer des objectifs contraignants dans la lutte contre le réchauffement, notamment celui de couvrir ses besoins énergétiques avec des ressources renouvelables d'ici à 2050. Une pétition en ce sens a été adressée à Doris Leuthard mardi, à l'occasion du Sommet de l'ONU.
Le cheffe du Département fédéral de l'Environnement, des Transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) y représente la Suisse. Une cinquantaine d'organisations, réunies au sein de l'Alliance climatique, réclame du Conseil fédéral qu'il s'engage davantage à combattre les causes et les conséquences du réchauffement climatique.
Jusqu'à présent, la Suisse a "tout juste" réussi à stabiliser ses émissions de CO2 au niveau de 1990. Et Berne a ignoré au printemps les recommandations du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), en visant une réduction de 20% des émissions d'ici à 2020, "ce qui est largement insuffisant".
Des stars et des politiciens pour le climat
Succédant à Ban Ki-moon à la tribune, la star hollywoodienne Leonardo DiCaprio a affirmé que "l'air pur et un climat vivable font partie des droits de l'homme inaliénables" et investir dans les énergies renouvelables "est une bonne politique économique".
Se présentant "non pas comme un expert mais comme un citoyen concerné", il a appelé les chefs d'Etat à "répondre au plus grand défi de l'humanité avec courage et honnêteté".
Le maire de New York Bill de Blasio a pour sa part rappelé que le changement climatique était "d'autant plus urgent" pour sa ville qu'il y a deux ans, l'ouragan Sandy avait provoqué des inondations catastrophiques qui ont fait 44 morts.
La Grosse Pomme a promis de réduire de 80% ses émissions polluantes d'ici à 2050.
Barack Obama et la responsabilité des Etats-Unis
Le président américain Barack Obama a appelé à la conclusion fin 2015 à Paris d'un accord mondial "ambitieux" pour lutter contre le réchauffement climatique, menace "urgente et croissante".
Barack Obama a souligné la "responsabilité particulière" des Etats-Unis et de la Chine, les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre de la planète.