Le retour en France de trois djihadistes présumés qui ont franchi les contrôles frontaliers alors qu'ils devaient être arrêtés a suscité mercredi les critiques de l'opposition et mis le gouvernement sur la sellette.
Un "gros cafouillage"
Attendues à Paris par les policiers en provenance de Turquie après un séjour en Syrie, ces trois personnes, dont un proche du tueur de Toulouse Mohamed Merah, sont arrivées mardi à... Marseille.
"Il y a manifestement un gros cafouillage", a affirmé le ministère de la Défense en pointant du doigt les services turcs.
Critiques tous azimuts
Ces trois individus "nous humilient, font de nous la risée du monde entier". Ce gouvernement est "incapable", a lancé le député UMP Christian Estrosi. Le Front national a lui critiqué l'"extraordinaire amateurisme du gouvernement".
Cette affaire tombe au plus mal pour l'exécutif, qui devait défendre mercredi devant le Parlement l'engagement militaire français en Irak et mettre en avant le renforcement de la sécurité sur le sol national.
afp/gchi
Rappel des faits
"L'incroyable non-arrestation de trois djihadistes français", comme le titrait mercredi le journal Le Monde, a commencé mardi avec l'annonce du gouvernement que trois suspects ont été placés en garde à vue dès leur arrivée à Paris en provenance de Turquie.
Mais, peu après, cette information est démentie, le commandant de l'avion ayant refusé de les embarquer. Puis, les avocats des trois individus affirment qu'ils sont "dans la nature" car ils avaient finalement pris un avion vers Marseille.
Mercredi, les trois hommes, qui ont la "volonté de s'expliquer devant les forces de police et de justice" se sont rendus d'eux-même.