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Résolution contraignante à l'ONU pour stopper les djihadistes étrangers

A New York, sous la présidence de Barack Obama, une résolution contraignante a été adoptée. [Spencer Platt]
A New York, sous la présidence de Barack Obama, une résolution contraignante a été adoptée. - [Spencer Platt]
Pour endiguer le flot des djihadistes étrangers en Syrie et Irak, un Conseil de sécurité extraordinaire présidé par Barack Obama a adopté mercredi une résolution contraignante.

Un Conseil de sécurité extraordinaire présidé par Barack Obama a adopté mercredi une résolution contraignante pour endiguer le flot des djihadistes étrangers en Syrie et Irak et contrer la menace qu'ils représentent pour leur pays d'origine. Le texte a été adopté à l'unanimité.

Empêcher les citoyens de s'enrôler

Il impose aux Etats, sous peine de sanction, d'empêcher leurs citoyens de s'enrôler dans des organisations extrémistes comme l'Etat islamique.

Aux termes de la résolution, les gouvernements seront tenus de "prévenir et empêcher le recrutement et les déplacements" d'individus qui tentent de se rendre à l'étranger "dans le but de planifier des actions terroristes" ou d'y recevoir un entraînement.

Hommage à l'otage français

En ouvrant la séance, Barack Obama a rendu hommage à l'otage français enlevé en Algerie et décapité et a assuré la France de son soutien face à un "meurtre brutal".

Cette rare réunion au sommet était présidée par le président américain et rassemblait plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement dont le français François Hollande.

ats/gchi

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La Suisse soutient la résolution

La Suisse a co-signé la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU visant les combattants étrangers qui rejoignent les groupes radicaux. Elle se dit prête à participer activement aux efforts internationaux, a indiqué mercredi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Pour le DFAE, l’intervention du Conseil de sécurité se justifie, vu l’urgence de la situation, écrit-il dans un communiqué.

"Les combattants terrroristes étrangers (...) participent à des violations des droits de l’homme, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre", relève le texte. Le DFAE note également que leur présence "contribue à l'escalade et à la prolongation des conflits armés".

Empêcher le transit

Les Etats devront aussi "empêcher l'entrée ou le transit sur leur territoire" de ces combattants étrangers quand ils seront en possession "d'informations crédibles". Une disposition qui concerne notamment la Turquie, point de passage vers la Syrie.

Plusieurs pays européens, dont la France et le Royaume-Uni, ont déjà pris ou annoncé des mesures dans ce domaine. Ils craignent de voir les djihadistes, une fois aguerris, revenir sur leur territoire pour organiser des attentats.