Il n'existe pas "pour l'heure de menace concrète et imminente" d'attaques de djihadistes contre la Suisse, estime le ministre suisse de la défense Ueli Maurer. Le pays n'est toutefois pas à "l'abri d'individus isolés", note-il, affirmant prendre la menace au sérieux.
"Ne paniquons pas!", déclare Ueli Maurer dans une interview diffusée samedi par "Le Temps". Il relève une certaine "surréaction" à propos d'un attentat présumé de l'Etat islamique (EI) en Suisse.
Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) "observe depuis des années les risques en matière de terrorisme et de djihadisme", assure-t-il.
"La Suisse n'est pas neutre"
Il reconnaît néanmoins que la Suisse n'est pas neutre dans la lutte contre le terrorisme en raison de la nécessité d'une coordination internationale et se retrouve, de facto, exposée.
Mais "en ne prenant pas part aux conflits et sans passé colonial, la Suisse est moins visée que la France", qui participe à la coalition internationale contre l'EI et dont l'un des ressortissants a été décapité mercredi en Algérie.
ats/kkub
Prévoyance par la surveillance internet
Ueli Maurer a refusé de confirmer ou d'infirmer l'arrestation, révélée il y a quelques jours par la presse alémanique, de trois Irakiens membres d'une cellule de l'EI et qui planifiaient un attentat en Suisse.
Il souligne néanmoins que la lutte contre le djihadisme est désormais une priorité du SRC. "La prévention est importante, notamment via la surveillance sur Internet".
Nouvelles frappes aériennes américaines en Syrie
De nouvelles frappes aériennes américaines ont été menées dans la nuit de vendredi à samedi en Syrie contre les dihadistes du groupe Etat islamique (EI), a indiqué un responsable américain de la défense. Il a précisé que les opérations étaient désormais "presque continuelles" en Syrie.