La droite française revendique dimanche la reconquête du Sénat, dont elle avait perdu le contrôle en 2011, lors du renouvellement partiel de la Haute assemblée dimanche, qui constitue une nouvelle gifle électorale pour le pouvoir socialiste. Près de 160'000 "grands électeurs" français étaient convoqués aux urnes.
Pour la première fois, le Front national va également faire son entrée à la chambre haute du Parlement avec, Stephane Ravier et David Rachline, deux élus de ses places fortes du sud-est de la France, un événement qualifié de "victoire historique" par la présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen.
Majorité absolue à droite
L'UMP et ses alliés centristes de l'UDI ont enregistré un gain de 10 à 20 sièges, ont affirmé plusieurs dirigeants UMP sur la base de résultats partiels à l'issue du second tour. Le tandem UMP-UDI n'avait besoin de reprendre que sept sièges à la gauche pour reconquérir la majorité absolue de 175 sièges sur 348.
afp/nr/hend/fxl
Qui sont les "grands électeurs"?
Le collège électoral regroupe les députés (577), les conseillers régionaux (1880), les conseillers généraux (4052), 192 élus non municipaux d'Outre-mer mais surtout 151'458 délégués des conseils municipaux (95,8% du collège).
Elue au suffrage universel indirect, la haute assemblée est renouvelable par moitié tous les trois ans. Etaient concernés dimanche 58 départements métropolitains, de l'Ain à l'Indre et du Bas-Rhin au Territoire de Belfort.
Troisième défaite de rang pour le PS
Le scrutin de dimanche constitue le troisième revers électoral de rang pour les socialistes au pouvoir, après les municipales de mars et les européennes fin mai.
Dans la pratique, il ne devrait pas avoir de conséquence majeure, l'Assemblée nationale conservant la primauté sur le Sénat en cas de désaccord sur un texte législatif.
Mais il constitue un mauvais signal pour le président François Hollande, au moment où Nicolas Sarkozy, son prédécesseur, fait son retour en politique avec en ligne de mire la prochaine présidentielle de 2017.
Un des plus jeunes sénateurs travaille à l'UEFA
Responsable des ressources humaines à l'Union européenne des associations de Football (UEFA) à Nyon (VD) et maire UMP d'Arthaz-Pont-Notre-Dame, une petite commune haut-savoyarde de 1300 habitants située à une dizaine de kilomètres de Genève, Cyril Pellevat devient à 33 ans un des sénateurs les plus jeunes de France.
Né a Annemasse (Haute-Savoie) le 18 février 1981, fils d'agriculteurs, Cyril Pellevat a travaillé pendant cinq ans chez Firmenich, une société familiale genevoise, leader mondial dans les parfums et arômes, avant d'intégrer l'UEFA en 2011.