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Matteo Renzi soutenu par son parti sur sa réforme du marché du travail

Avec un taux de chômage atteignant des niveaux inédits depuis les années 1970, la création d'emplois est une priorité pour le président du Conseil italien. [TIZIANA FABI]
A 39 ans, Matteo Renzi s'est imposé en nouveau leader réformiste de la gauche italienne. - [TIZIANA FABI]
Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, a obtenu lundi le soutien du Parti démocrate (PD) sur sa réforme du marché du travail, malgré la fronde de l'aile gauche de sa formation.

Au terme de cinq heures de réunion, le chef du gouvernement est parvenu à faire admettre l'ambitieux programme de réformes à son parti, le Parti démocrate (PD). Un programme qu'il porte depuis son accession au pouvoir en février et qui tarde à se concrétiser.

Le plan de Matteo Renzi prévoit une prolongation des droits au chômage, une réduction du nombre des contrats à durée déterminée, un renforcement du rôle des agences pour l'emploi et un assouplissement des garanties salariales pour les personnes en CDI.

C'est ce dernier point qui a cristallisé le mécontentement d'une partie du Parti démocrate. Celui-ci s'est toutefois prononcé en faveur du projet par 130 voix pour, 20 contre et 11 abstentions.

Surmonter un "tabou"

Avec un taux de chômage atteignant des niveaux inédits depuis les années 1970, la création d'emplois est une priorité pour le président du Conseil. Aucun texte n'a pour l'heure été présenté au Parlement italien.

ats/zd

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Menace de grève

Le principal syndicat d'Italie, la CGIL, menace de déclencher une grève si Matteo Renzi persiste dans sa volonté de réforme. "La CGIL est prête à faire grève", a déclaré la secrétaire générale de la Confédération générale italienne du Travail, Susanna Camusso, au sortir d'une rencontre avec les dirigeants des deux autres grands syndicats, CISL et UIL.

Matteo Renzi accuse ses adversaires de livrer une bataille idéologique sur des règles obsolètes et injustes qui, à ses yeux, profitent aux salariés jouissant de la sécurité de l'emploi au détriment d'autres catégories condamnées à la précarité.

Les syndicats et une partie du PD, dont l'ancien président du Conseil Massimo D'Alema, lui reprochent en revanche de se soumettre aux injonctions des partenaires de l'Italie au sein de l'Union européenne.