Quelques jours après un premier ultimatum, Abou Sayyaf a réitéré lundi sur une radio philippine ses menaces de tuer ses deux otages allemands si Berlin continuait de soutenir la coalition internationale contre l'Etat islamique en Irak et si la rançon demandée n’était pas payée avant le 10 octobre.
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Conditions difficiles
Le groupe islamiste philippin a ensuite laissé parler les deux otages, kidnappés en avril dernier. Le premier détenu, âgé de 74 ans, s'est plaint de son état de santé.
Le deuxième otage, une femme de 42 ans, a appelé les gouvernements philippin et allemand à faire "tout leur possible pour les sortir de cette situation difficile". "La situation ici est très stressante, la jungle est très dangereuse, nous ne savons pas combien de temps nous allons pouvoir tenir", a-t-elle souligné.
Un Suisse parmi les otages
De son côté, le ministre de la Défense des Philippines, en visite dans le sud de l’archipel, a affirmé lundi qu'une opération militaire était en cours sur l'île de Sulu pour libérer les otages détenus par Abou Sayyaf, parmi lesquels figure un Suisse enlevé en avril 2012.
Adrien de Mun/dk
Abou Sayyaf en bref
Fondée au début des années 1990, l'organisation Abou Sayaf a commis plusieurs attentats meurtriers, dont l'incendie d'un ferry au large de Manille en février 2004, qui avait fait 116 morts.
Le 23 avril 2000, elle a également pris en otage 21 personnes, dont dix touristes occidentaux, sur l'île malaisienne de Sipadan, qui ont finalement été libérées contre des millions de dollars.
Selon l'armée philippine, le groupe armé ne compte plus que quelque 300 membres, mais survit grâce au soutien de communautés musulmanes dans le sud des Philippines et à l'argent tiré des kidnappings et autres activités criminelles.