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Seize passeurs arrêtés en Méditerranée grâce à la surveillance d'un sous-marin

Plus de 3000 migrants ont perdu la vie en 2014 lors de la traversée de la Méditerranée.
Plus de 3000 migrants ont perdu la vie en 2014 lors de la traversée de la Méditerranée.
La marine italienne a annoncé jeudi avoir arrêté seize passeurs en Méditerranée grâce à la surveillance d'un sous-marin, lors d'une opération qui a permis le sauvetage de 300 immigrés.

La marine italienne a annoncé avoir arrêté 16 passeurs dans la nuit de mercredi à jeudi en Méditerranée grâce à la surveillance d'un sous-marin, lors d'une opération qui a permis le sauvetage de 300 immigrés.

En coordination avec le parquet sicilien de Catane, à l'issue "d'une opération complexe et articulée de surveillance", la marine a saisi un bateau de pêche à bord duquel se trouvaient 16 passeurs spécialisés dans le trafic de migrants.

Preuves nécessaires

Dans le même temps, la marine a secouru quelque 300 immigrés qui avaient été transbordés sur une embarcation plus petite depuis ce bateau de pêche qui servait de "bateau-mère".

Les passeurs se servent couramment en haute mer de ces "bateaux-mères" d'où ils envoient des groupes de réfugiés sur des embarcations plus exiguës pour rejoindre les côtes italiennes.

L'aide du sous-marin a permis de surveiller discrètement le "bateau-mère" afin de recueillir les preuves nécessaires contre les passeurs, assure la marine italienne dans un communiqué.

afp/jgal

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La fin de l'opération "Mare Nostrum"

Cette opération est un succès du dispositif "Mare Nostrum", dans le cadre duquel l'Italie déploie depuis un an des patrouilleurs, des frégates, des hélicoptères, des drones et ce sous-marin.

L'opération avait été lancée après le naufrage d'un bateau le 3 octobre 2013 au large de l'île de Lampedusa, dans lequel au moins 366 migrants africains, dont beaucoup de femmes et d'enfants, avaient péri. En un an, elle a permis de secourir quelque 140'000 personnes. Soit une moyenne de plus de 380 par jour.

Faute de moyens, l'Italie a décidé de suspendre cette opération, qui coûte de 6 à 9 millions par mois. Elle sera remplacée à partir du 1er novembre par un dispositif nettement allégé, géré par l'Agence européenne pour la gestion des frontières Frontex et baptisé "Triton".