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Des habitants de Hong Kong ont brutalisé des militants pro-démocratie

Des Hong-Kongais attaquent des militants
Des Hong-Kongais attaquent des militants / L'actu en vidéo / 44 sec. / le 3 octobre 2014
Des heurts ont opposé vendredi soir à Hong Kong des centaines d'habitants exaspérés par les manifestations à des militants pro-démocratie, inférieurs en nombre.

La tension était extrême vendredi soir dans la région de Hong Kong, notamment à Mong Kok, quartier commerçant et très densément peuplé de la péninsule de Kowloon qui fait face à l'île de Hong Kong.

Des centaines de personnes s'en sont pris aux manifestants restants et ont tenté de dégager les barricades. "Rendez-nous Mong Kok! On a besoin de manger", "Rentrez chez vous", ont crié des contre-manifestants. Des policiers se sont employés à les séparer.

Accusation de manipulation

Certains manifestants ont accusé leurs opposants d'avoir recruté des hommes de main pour provoquer des troubles et discréditer le mouvement.

Une centaine de personnes ont bloqué l'entrée du bâtiment du chef de l'exécutif hong-kongais Leung Chun-ying vendredi matin. [REUTERS - Carlos Barria]
Une centaine de personnes ont bloqué l'entrée du bâtiment du chef de l'exécutif hong-kongais Leung Chun-ying vendredi matin. [REUTERS - Carlos Barria]

A Causeway Bay, temple du shopping et autre centre secondaire de la mobilisation, des escarmouches ont également opposé environ 25 manifestants à une cinquantaine de personnes. Un peu plus tôt, des militants pro-démocratie s'étaient heurtés à la police devant le siège du pouvoir local.

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ats/bri

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Ce que réclament les militants pro-démocratie

Le mouvement pro-démocratie réclame l'instauration d'un suffrage universel ainsi que la démission du chef de l'exécutif local, Leung Chun-ying, qu'il considère comme la marionnette de Pékin.

Ce dernier avait jusqu'à minuit pour s'en aller, selon un ultimatum des étudiants.

Leung Chun-ying a refusé de démissionner, mais s'est dit prêt à l'ouverture d'un dialogue avec la secrétaire en chef de son gouvernement.

Depuis dimanche, leur mouvement a mobilisé des dizaines de milliers de personnes.

Economie paralysée

En attendant, les principales artères de la ville étaient toujours bloquées vendredi.

A l'instar des transports publics, des quartiers entiers étaient paralysés.

Les activités économiques étaient fortement perturbées et la Bourse a reculé de 1,16% à sa réouverture vendredi après deux jours fériés.